Le jeune écrivain Nguyen Binh. Photo baophapluat.vn

 «Le combat contre la planète Fantôme» raconte la lutte acharnée d’un groupe d’enfants contre des forces venant de la planète Fantôme, pour défendre l’humanité sur Terre. L’idée de créer un roman de science-fiction est venue à Nguyen Binh alors qu’il avait neuf ans. Avant de coucher sur le papier les premières lignes, il a fréquenté assidûment les bibliothèques et navigué sur le web afin de nourrir son inspiration. Nguyen Binh:

«Je ne sais pas pourquoi j’ai décidé d’écrire cette histoire imaginaire. Je trouvais que c'était une bonne histoire alors j’ai commencé à l'écrire. Mon histoire est assez complexe, on ne sait jamais ce qui va suivre, c’est toujours assez imprévisible… Quand j’ai besoin d’informations, je vais sur Internet ou je consulte des livres. Jusqu'à maintenant, je n'ai toujours pas la chute de l'histoire. Ça fait quelques années que je suis dessus mais je ne trouve pas encore une fin idéale. ‘Le combat contre la planète Fantôme’ comprend 8 tomes et là, on est au 6^ème volume. Les deux derniers tomes sont toujours dans mon ordinateur portable.»      

Né le 16 décembre 2001 à Hanoi, Nguyên Binh a montré très tôt des qualités hors du commun. Dès l’âge de trois ans, il savait déjà lire et écrire. À cinq ans, il était tellement curieux qu’il cherchait à enrichir ses connaissances en surfant lui-même sur Internet et en consultant un dictionnaire sino-vietnamien offert par son père - un critique littéraire. À sept ans, il commençait à rédiger des textes pour l’encyclopédie Wikipedia sur Internet. Et à dix ans, il publiait son premier roman, bouclé en trois mois. Son père Nguyên Hoa:

«J'ai déjà dit une fois au poète Trân Dang Khoa, un de mes amis, que quand on a 7 ans, on écrit et décrit ce qu'on voit. C'est-à-dire que quand on voit une feuille, on écrit une feuille, au plus proche de la réalité. J'appelle ça de la littérature spontanée. Et puis avec l'âge, on commence à utiliser nos pensées et à imposer nos points de vue personnels. C'est ce que font des écrivains normaux. Mais mon fils est toujours dans sa phase d'écriture spontanée. Alors je le laisse tel qu'il est. Pour moi, l'important c'est que Nguyen Binh puisse faire ce qu'il aime. Et si un jour, il trouve qu'être un écrivain ne lui plaît plus, alors, il pourra devenir médecin, journaliste ou n'importe quel autre métier.»

Le deuxième tome de la saga «Le combat contre la planète Fantôme»

«Le combat contre la planète Fantôme» raconte une histoire dont les personnages principaux ont à peu près 10 ans. Le style de la narration est assez naïf, ce qui n’empêche pas l’histoire d’être passionnante. Le poète Pham Sy Sau, des Éditions Tre (Jeunesse), l'éditeur du «Combat contre la planète Fantôme»:

«Au départ, j’ai cru que cette histoire n'était pas l'œuvre de Nguyen Binh, qu’il y avait un adulte qui l’avait aidé. Mais en lisant le manuscrit du premier tome, j’ai vu tout de suite qu’il s’agissait d’une œuvre littéraire authentique. Parce que l'évolution de l'histoire chez Nguyen Binh est tout à fait brusque. Il ne suit aucune logique littéraire classique. Il ne fait pas attention aux conséquences de tel ou tel évènement,  ni à la logique du temps et de l'espace. Mais bon…  Les lecteurs du ‘Combat contre la planète Fantôme’ ont à peu près le même âge que Nguyen Binh et ce qu'ils attendent de lui n'est pas la logique mais plutôt quelque chose de nouveau, d'aventureux.»

Nguyen Binh aime tous les livres concernant les civilisations et les cultures du monde. Il veut que ses histoires en soient imprégnées.

Pour l’heure, le prochain épisode, c’est le baccalauréat. Ensuite, Nguyen Binh cherchera une fin honorable à sa saga, et - qui sait? - en mettre une autre en route…