(VOVworld) - Le 3ème concours international de piano de Hanoi qui vient de se clôturer a permis au public de découvrir un nouvel espoir vietnamien de 17 ans en la personne de Nguyên Dang Quang qui, non content de s’imposer dans sa catégorie, s’est vu décerner un prix spécial par l’artiste du peuple Dang Thai Son, président d’honneur de la manifestation.
Nguyên Dang Quang (gauche) s'est vu décerner le premier prix
de la catégorie des 14-17 ans du
3ème concours international de piano de Hanoi
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La performance de Dang Quang a particulièrement impressionné les membres du jury de ce 3ème concours international de piano de Hanoi, qui lui ont décerné le premier prix de la catégorie des 14-17 ans. Notons au passage que la catégorie en question était particulièrement relevée, avec des candidats venus de toute l’Asie, et même un Ukrainien.
Agé de 17 ans, seulement, Nguyen Dang Quang étudie le piano depuis 9 ans, déjà, à l’Académie nationale de musique de Hanoi. Il possède un solide répertoire, qu’il a eu mainte fois l’occasion de roder, en public, ou devant différents maîtres étrangers, intéressés par ce jeune homme à peine sorti de l’enfance, mais au talent déjà affirmé.
"Ça prend un temps fou, de maîtriser une partition ! Lire ce qui est écrit, le déchiffrer au clavier, c’est une chose, mais il faut surtout savoir lire entre les lignes, savoir découvrir tout ce que recèle l’oeuvre... Ça suppose un véritable travail d’analyse et de recherche, que je fais avec mes professeurs, ou parfois même avec internet... A 17 ans, on n’a pas toujours toute la maturité musicale et artistique qu’il faudrait pour aborder le grand répertoire pianistique !... Alors quand il y a plusieurs oeuvres à présenter, ça prend des mois de préparation ! ", a-t-il dit.
Nguyen Dang Quang consacre presque tout son temps au piano
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Ce 3ème concours international de piano de Hanoi réunissait 55 candidats venus de 9 pays, à savoir le Vietnam, la Chine, Taïwan, Singapour, la Thaïlande, l’Indonésie, l’Ukraine, le Japon et la République de Corée. Nguyên Dang Quang, lui, en était à sa 3ème participation. Il a commencé à s’y préparer dès le mois de mai.
" C’est un concours important, avec des candidats venus de beaucoup de pays, avec un jury international... Et puis, il y a trois tours. Et le dernier, ça se passe avec orchestre. Pour les deux premiers tours, il y avait un prélude et fugue de Bach et une étude de Chopin comme oeuvres imposées, et aussi une oeuvre choisie librement. Au début, j’ai trouvé que c’était un programme vraiment très difficile et j’ai hésité à me lancer. Mon professeur m’a beaucoup poussé, et aussi ma grand-mère paternelle. Elle me disait que ça me permetrait de savoir où j’en suis... Ah, oui, bien sûr, le moment de la procamation des résultats, ça a été un moment très fort ! Non seulement, j’ai eu le prix de ma catégorie, mais en plus j’ai reçu ce prix spécial, des mains de Dang Thai Son qui était le président d’honneur du concours... Alors bien sûr, j’ai aussitôt eu une pensée pour mon professeur... ", confie Quang
Et attention ! « Aux âmes bien nées, la valeur n’atend point le nombre des années... », dit-on. Nguyên Dang Quang n’en était pas à son premier coup d’éclat. Il avait déjà remporté un concours en Italie, et s’était vu décerner 4 médailles d’or et un prix spécial lors d’un autre concours en République de Corée... Il faut dire qu’il vit avec son piano depuis déjà de nombreuses années et que c’est une passion qui ne l’a jamais quitté. Il partage : "J’ai commencé à apprendre le piano à l’âge de 9 ans. C’est plutôt tard par rapport à la moyenne... Au début, le piano, c’était quelque chose d’assez difficile, pour moi, assez difficile à saisir, en tout cas... C’est ma grand-mère paternelle, elle-même musicienne, qui a su me mettre sur le chemin. Elle passait des heures à me parler de musique, à me faire découvrir la subtilité de telle ou telle oeuvre... Et puis elle m’a toujours encouragé, surtout quand j’étais en période de doute..."
Dang Quang et sa mère, la chanteuse renommée Thanh Lam
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Quang travaille son piano 6 heures par jour, et même 8 heures le week-end. Autant dire qu’il fait désormais corps avec son instrument. Né dans une famille d’artistes, de parents et de grand-parents musiciens, il a su tracer sa route avec lucidité et simplicité.
"Mes parents ont toujours cherché à m’expliquer pourquoi un artiste connaissait le succès. Pour ma part, je cherche ma propre voie. Je cherche à travailler, simplement, à repousser toujours mes limites, et à m’approprier de nouveaux territoires..." dit-il
2015 est et sera une année importante pour Nguyên Dang Quang, non seulement pour ce concours international de piano de Hanoi qu’il a remporté haut la main, mais aussi parce que c’est sa dernière année d’étude à l’Académie nationale de musique. C’est à n’en pas douter un avenir plein de promesse qui s’offre à ce jeune homme travailleur et déterminé.