(VOVWORLD) - Trouver l’amour est une aventure pleine de défis dans laquelle s’engagent de nombreux célibataires... Elle est d’autant plus difficile pour les personnes les plus cultivées, dont le niveau d’exigence frise l’élitisme!... Certains sites de rencontre sont néanmoins prêts à jouer les entremetteurs haut de gamme, notamment en Amérique et en Europe, où - dit-on - ils sont très courus… Qu’en est-il, au Vietnam? Rudicaf est un site de rencontre - on aurait presque envie de parler de «rencontres au sommet» - qui a été fondé par une certaine Vu Nguyêt Anh, une femme pour qui «engagement» rime avec «exigence».
Vu Nguyêt Anh, fondatrice du site de rencontre vietnamien Rudicaf |
Rudicaf est un site de rencontre payant, destiné à des célibataires aisés, jouissant d'une bonne situation professionnelle ou d'un niveau d'étude élevé. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, son nom, Rudicaf donc, n’est pas emprunté au patois globalisé…
«C’est une question qui m’est souvent posée», nous dit Vu Nguyêt Anh. «Beaucoup de personnes qui pensent que ‘Rudicaf’ est un nom qui provient d’une langue étrangère. Mais non, ‘Rudicaf’, c’est la contraction de ‘Ru di cà phê’, c’est-à-dire ‘je t’invite à prendre un café’. C’est une expression que les Vietnamiens utilisent souvent quand ils veulent suggérer une rencontre. Le but de notre site, c’est justement de susciter des rencontres, qui sont suivies, ou non, d’une relation, amicale ou amoureuse…»
Vu Nguyêt Anh est conseillère pour l'émission télévisée "C'est l'heure de faire des rencontres", diffusée en 2019 sur VTV3 |
Je t’invite à prendre un café… et plus si affinités!… Alors que ce genre de site est très développé à l’étranger, Rudicaf fait figure de pionnier, au Vietnam. Les débuts ont d’ailleurs été difficiles. C’était en 2011 et le site a dû fermer au bout d’un an…
«En 2011, les Vietnamiens n’étaient pas encore habitués aux sites de rencontre… On avait bien quelques clients, mais pas assez pour maintenir le navire à flots. Il a fallu attendre 2016 pour refaire une tentative et là, on s’est rapidement aperçu que les choses avaient évolué et que le fait de payer pour aller à la recherche de l’âme sœur n’était plus forcément un tabou. Aujourd’hui, je suis fière d’être à la tête du site de rencontre le plus fiable de tout le Vietnam», poursuit Vu Nguyêt Anh.
Vu Nguyêt Anh lors de la cérémonie de publication de son livre intitulé Hen ho kiêu ken |
Une réussite-éclair, donc, mais pour autant, Vu Nguyêt Anh refuse de s’endormir sur ses lauriers...
«L’objectif, c’est de faire de ‘Rudicaf’ le site de rencontres numéro 1 au Vietnam, étant entendu que c’est la qualité qui prime… Il faut vraiment qu’il y ait une confiance inébranlable entre nous et nos clients, qui ont des besoins très précis et qui sont parfois difficiles à satisfaire», nous dit-elle.
Vu Nguyêt Anh a également publié un livre intitulé Hen ho kiêu ken, ce qui pourrait se traduire en français par «chercheur d’amour pointilleux». Elle y revient sur le travail réalisé par Rudicaf et y compile un certain nombre d’anecdotes relatives à des personnes qui rechignent à se marier, faute d’avoir su trouver la ou le partenaire capable de voler à une altitude aussi élevée que la leur…
«Mieux vaut être seul(e) que mal accompagné(e)», dit-on souvent... Sage maxime…