A Blong (gauche) et le journaliste Khoa Diem de VOV

Né en 1955, A Blong a participé à la guerre contre les Américains alors qu’il n’était qu’un adolescent. Après la réunification nationale, il est revenu à Kon Tum, sa province natale comme maître d’école dans la commune frontalière de Mô Rai, avec la volonté d’aider son ethnie à vaincre la pauvreté et à préserver son identité culturelle. Les habitants l’adorent pour son enthousiasme et sa générosité envers les plus pauvres, raconte A Yer, vice-président du comité populaire communal.  «A Blong explique aux villageois les politiques prises par le Parti et leurs responsabilités envers l’État. Il apprend aux agriculteurs les techniques d’élevage bovin et porcin et la culture de l’hévéa et de l’anacardier».

S’il y a des différends dans le village, A Blong intervient comme médiateur, indique A Thai, un villageois. «A Blong a beaucoup de qualités. Il est très sympa, souriant et serviable. C’est le gardien du bonheur de notre village».

A Blong explique aux villageois les politiques prises par le Parti et leurs responsabilités envers l’État

A Blong a persuadé les Ro Mam d’abandonner les pratiques et coutumes jugées d’un autre temps comme les mariages précoces et la consanguinité. Il les a également encouragés à pratiquer de nouveau le tissage de brocatelle et certains rituels folkloriques, tels que la cérémonie «souffler dans les oreilles» pour bénir les petits de moins de deux ans, les fêtes pour le riz ou encore l’inauguration de la maison rông. A Blong a également expliqué aux Ro Mam la nécessité de préserver les ensembles de gongs et les instruments de musique traditionnels. À 65 ans, il répond toujours présent aux activités communautaires. «Je souhaite que les Ro Mam aient une vie plus aisée et confortable et ne soient plus menacés par la pauvreté. C’est mon vœu le plus cher», a-t-il partagé.

A Blong a représenté son ethnie lors du deuxième Congrès national des ethnies minorités vietnamiennes, organisé fin 2020 à Hanoï.