(VOVWORLD) -
Sur la chaîne de
montagne Ngoc Linh, dans les Hauts Plateaux du Centre, le dang shen pousse comme
un champignon. Utilisé dans la médecine traditionnelle asiatique pour ses
vertus fortifiantes, cette espèce végétale au nom scientifique de codonopsis
pilosula est également appelée « ginseng du pauvre ».
Hô Thi Kim Oanh, une
femme de 35 ans originaire du district de Dak Tô, dans la province de Kon Tum, a
créé avec deux de ses amies sa marque de thé à base de ce ginseng vietnamien.
Hô Thi Kim Oanh et ses produit de thé au ginseng Ngoc Linh. Photo : VOV
|
Vendu en sachet sous la marque Lâm
Thinh, le thé au ginseng Ngoc Linh créé par ces trois passionnées a remporté un
franc succès auprès des consommateurs seulement un an après sa commercialisation.
Découvert par le public en 2019 dans le cadre du programme «À chaque commune
son produit», le thé au ginseng Ngoc Linh recueille trois étoiles sur cinq pour
sa qualité. Il en est vendu environ 2000 boîtes par mois dans les boutiques de
Hanoï, de Danang, de Hô Chi Minh-ville et des treize provinces du Delta du
Mékong. Si traditionnellement, les habitants de la région utilisent ses
feuilles dans la cuisine et ses racines comme médicament ou tisane, Kim Oanh a
voulu trouver une méthode de préparation qui peut être industrielle tout en
permettant de conserver les vertus primitives de la plante.
«Pour apprendre à confectionner un thé qui
conserverait toutes les vertus du ginseng, j’ai dû me rendre dans la province
de Lâm Dông pour rencontrer un ami spécialiste. Producteur de thé depuis dix
ans, il m’a appris les techniques de traitement et de séchage à la japonaise qui
permettent de préserver les effets curatifs du ginseng sans utiliser aucun
conservateur», dit-elle.
Hô Thi Kim Oanh
dans la zones de plantation de ginseng de la société Muong Hoong. Photo :
VOV
|
De retour dans sa province natale, Kim
Oanh s’est rendue dans le district de
Dak Glei, terre de prédilection du ginseng pour y rencontrer les cultivateurs des
communes de Muong Hoong, Ngoc Linh et Van Lem. Kim Oanh précise :
«Les cultivateurs de ginseng avec lesquels je
travaille se conforment aux normes biologiques VietGap. Ils n’utilisent aucun engrais chimique et ont parfaitement
compris l’importance d’offrir à la clientèle un produit de qualité. Mon
entreprise ne propose que des produits d’une qualité irréprochable».
Pour garantir à sa clientèle un
produit d’exception, Kim Oanh contrôle chacune des étapes de fabrication du
thé. Elle propose également à la vente
une gamme de produits à base de ginseng Ngoc Linh comme du baume et des boissons.
«Je souhaite participer au développement de ma
province natale. Si plus d’entreprises investissent à Kon Tum, plus d’emplois
seront créés et les jeunes qualifiés y viendront plus nombreux. Concernant le
tourisme local, les agences pourraient proposer aux touristes des circuits dans
les zones de production de ginseng ou d’autres plantes médicinales… Cela
pourrait être très original», estime-t-elle.
En octobre dernier, Kim Oanh et ses amies
ont remporté le premier prix du concours «Meilleures idées commerciales 2020»,
parrainé par l’Association des femmes de Kon Tum, pour leur projet «Production
de thé au ginseng et développement durable des ressources naturelles locales».