(VOVWORLD) - A 33 ans, Huynh Nhu Truc est propriétaire d’une boutique spécialisée dans l’artisanat et le fait-main dans la province de Dông Thap (sud). Rien de très exceptionnel jusqu’ici sauf qu’il y a trois ans, elle était en dépression et qu’elle est repartie de zéro.
Huynh Nhu Truc. Photo: VOV/Handy House
|
Il y a trois ans, Huynh Nhu Truc travaillait dans une banque à Cao Lanh. Elle avait un emploi stable, une rémunération convenable et son avenir semblait tout tracé. Contrairement à ces perspectives heureuses, une série de drames a bouleversé sa vie. Son petit monde s’est effondré quand sa grand-mère est décédée, que son père est tombé gravement malade, et qu’elle-même a été victime d’un accident de la route. Contrainte de donner sa démission pour s’occuper de son père et de sa petite fille, elle s’est retrouvée soutien de famille sans argent et a sombré dans une dépression profonde. Alors qu’elle ne disposait que de 500.000 dongs (20 euros), Truc a décidé de se lancer dans l’artisanat pour sortir du tunnel.
«J’ai fabriqué des fleurs en papier de soie et j’ai posté mes réalisations sur Facebook. Mes amis ont apprécié mon travail et l’ont fait circuler sur les réseaux sociaux. Très vite, j’ai reçu des commandes et je me suis prise au jeu de ce nouveau métier. En septembre 2016, j’ai créé ma boutique en ligne spécialisée dans l’artisanat et les produits écologiques. En 2017, j’ai présenté mon projet de startup lors d’un concours provincial et j’ai remporté le troisième prix».
Photo: VOV/Handy House
|
En plus des fleurs et des tableaux floraux en papier de soie, Truc propose des sacs et des paniers tressés en jacinthe d’eau. Ses produits se vendent comme des petits pains à Cao Lanh et dans les provinces voisines comme Bên Tre, Vung Tàu, Bac Liêu et Cà Mau. Rassurée par son succès, Truc a décidé d’ouvrir une vraie boutique à Cao Lanh, au 7 rue Phu Dông. Dénommée Handy House, sa petite boutique lui rapporte mensuellement entre 30 et 40 millions de dongs de chiffre d’affaires (1.150~1.500 euros), ce qui lui permet de subvenir aux besoins de sa famille et de rémunérer ses quatre collaborateurs, dont Trân Thi Loan:
«Grâce à Truc nous avons appris un métier et nous avons un travail. J’admire cette femme qui est à la fois dynamique, courageuse et qui a un grand cœur».
Photo: VOV/Handy House |
Aujourd’hui, Truc compte parmi ses employés une personne malentendante qui peint sur les sacs et les paniers en jacinthe d’eau. Elle envisage d’apprendre ce métier à d’autres malentendants. Truc veut aller toujours plus loin:
«Je reçois beaucoup de commandes lors des fêtes comme la Journée internationale des femmes ou celle des Vietnamiennes et je peux vendre alors jusqu’à 5.000 fleurs en papier. Je fais partie du réseau Sen Viêt qui réunit des fabricants de produits artisanaux et je souhaite m’associer avec des villages d’artisanat pour développer la fabrication de fleurs en papier».
Sa prochaine ambition est de conquérir le marché international.