(VOVWORLD) - Sociable et bienveillant, Luong Van Thuân, militaire à la retraite, répond toujours présent aux campagnes humanitaires et aux programmes de développement de la province de Quang Ninh (nord).
Luong Van Thuân (gauche). Photo: VOV
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Quand on le regarde, personne ne peut croire que ce vieil homme tout menu a participé à trois guerres pour défendre son pays. Originaire de Haiphong, il s’est engagé en 1974 dans l’armée. Ce soldat d’infanterie a successivement combattu pour réunifier le pays, repousser les envahisseurs khmers rouges et chinois.
Après la guerre à la frontière du Nord en 1979, Luong Van Thuân décide de rester dans la province de Quang Ninh plutôt que de rentrer à Haiphong, sa ville natale. A partir de cette date, il combat la pauvreté et les coutumes archaïques. Elu président du comité populaire de Tiên Yên et dirigeant de l’Association des anciens combattants du district, il s’applique à améliorer les conditions de vie des habitants et à instaurer une nouvelle ruralité.
En 2019, il a demandé aux agriculteurs de céder certaines de leurs terres pour construire un cimetière dédié aux soldats et civils tués par les Français dans la prison locale de Khe Tu. Sous son égide, l’Association des anciens combattants a multiplié les actions contre les coutumes obsolètes. Depuis, plus personne ne gaspille de l’argent dans les funérailles ou les rituels.
Lê Trong Liêu, un habitant du quartier Dông Tiên 2, raconte:
«Personne dans le village ne croit plus aux superstitions et aux croyances chamaniques. Les coutumes obsolètes ont été éliminées progressivement. La population respecte les politiques de l’État.»
Luong Van Thuân (gauche). Photo: VOV |
Monsieur Thuân a créé la coopérative Doàn Kêt (solidarité en français) qui a pour mission de préparer des repas nutritifs pour vingt-six écoles du district de Tiên Yên.
Nguyên Van Lich, l’actuel président de l’Association des anciens combattants de Tiên Yên, indique:
«Monsieur Thuân participe à de nombreuses activités sociales pour le bien-être des habitants. Il est vraiment un formidable exemple pour les jeunes.»
Aujourd’hui à la retraite, monsieur Thuân se souvient de ses compagnons d’armes, morts pour la patrie. Tous les quatre mois, il se rend sur les anciens champs de batailles pour rechercher leurs ossements. Il explique :
«J’ai peur que les bombardements aient détruit les restes de mes anciens camarades. Pourtant, en pensant à eux et à leurs proches, je veux continuer…»
Monsieur Thuân anime régulièrement des rencontres avec les élèves du quartier pour leur raconter les années glorieuses du passé et leur faire comprendre les sacrifices de leurs aïeux pour l’indépendance du pays.
Quand on lui demande s’il songe à arrêter, il répond simplement: «Un soldat n’arrête jamais tant qu’il peut encore avancer».