(VOVWORLD) - «9316 kilomètres» est une association d'entraide fondée par des étudiants de l'université Paul Valéry de Montpellier dans le but d’aider les jeunes vietnamiens qui s’y trouvent à mieux s’adapter à la vie en France à travers des activités d’échanges culturels, dont des «Cafés-débat». Emilie Podkowska, qui est une bénévole de l’association, nous en dit plus…
Le nombre 9316 a été choisi comme nom pour l'association car il correspond à la distance qui sépare Montpellier de Hanoï. Photo : Facebook
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Emilie Podkowska: Il s'agit de rencontres mensuelles, mais sur Skype, au vu de la situation sanitaire, qui réunissent étudiants, travailleurs, retraités Français et Vietnamiens ou d'Asie du Sud-Est. Ces moments d'échange permettent aux francophones de pouvoir pratiquer le français et d’améliorer leur compréhension de la langue. Pour faciliter les échanges et la communication autour de ces événements, nous avons créé un groupe Facebook nommé «Cafés-débat 9316 kilomètres». Le nombre 9316 a été choisi comme nom pour l'association car il correspond à la distance qui sépare Montpellier de Hanoï. Comme nous avons pu le constater chaque mois, cette distance n'empêche en aucun cas les 125 membres du groupe des Cafés-débat de se réunir pour parler, échanger, débattre autour de thèmes et sujets qui leurs tiennent à cœur.
L'affiche du Café-Débat sur la différence entre la France et le Vietnam. Photo : Facebook
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VOVworld: Le dernier Café-débat portait sur les différences entre la France et le Vietnam…
Emilie Podkowska: L’événement a réuni une dizaine de participants dont deux Français, moi compris. Les participants se sont succédés durant l'heure et demi en fonction de leur disponibilité pour échanger. Bien entendu le décalage horaire entre la France et le Vietnam est un gros handicap que nous essayons de surmonter. On peut en effet parler d'événements culturels franco-vietnamiens. Ces «Cafés-débat» sont à l'heure actuelle en développement. J'ai espoir, en effet, que plus de Français se joignent à l'aventure et viennent partager leurs expériences, poser leurs questions et pourquoi pas créer de nouvelles amitiés. C'est vraiment l'échange, le partage qui est au cœur de ces rencontres et que nous essayons de perpétuer.
VOVworld: Qu’est-ce qu’elle vous apporte, la participation aux activités de «9316 kilomètres»?
Emilie Podkowska: Elle me permet de répondre aux questions que je m'étais moi-même posée il y a cinq ans lors de mes études à Shanghai. Ce voyage d'étude s'était mal passé; mes camarades de classe et moi n'avons pas eu de soutien sur place et nous avons dû plus ou moins apprendre de nos erreurs... C'est pourquoi quand l'association «9316 kilomètres» m'a proposée de m'occuper de ces «Cafés-débat», j'ai tout de suite accepté. L'importance ici c'est l'échange francophone et surtout l'échange d'expériences qui est au cœur de ces débats.
VOVworld: Qu’en est-il des soutiens que vous avez obtenus pour le fonctionnement de l’Association, notamment dans le contexte épidémique?
Emilie Podkowska: Malgré la pandémie, nous avons pu maintenir une certaine activité. L'association est à but non lucratif, elle vit grâce aux dons. Nous organisons les différents événements sur notre propre temps libre, comme bénévoles. J'invite au passage ceux qui souhaiteraient nous rejoindre à se rapprocher de nous via, par exemple, la page Facebook de l'association ou par le groupe des «Cafés-débat». Nous avons besoin de personnes motivées et passionnées! Nous avons espoir, quand la situation sanitaire le permettra et que les échanges universitaires reprendront, d'organiser au moins une fois par mois des Cafés-débat en présentiel autour d'un café ou d'un goûter afin de partager et pourquoi pas créer de nouvelles amitiés. L'idée de développer un espace de rencontres chaleureux me motive à chaque «Café-débat».