Alice Rufo : Nous sommes là pour construire ensemble l’avenir avec le Vietnam

(VOVworld) - La France veut renouveler sa relation avec le Vietnam et être à ses côtés pour construire ensemble l’avenir. C’est ce qu’a affirmé Alice Rufo, Conseillère sommets internationaux, Nations-Unies, Amériques et Asie du président de la République française lors d’une interview accordée à la Voix du Vietnam en France, à l’occasion de la visite de François Hollande au Vietnam. Voici le contenu de cette interview.

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Madame la Conseillère, le Président de la République française va effectuer une visite d’Etat au Vietnam. Quel est le contexte de cette visite ?

Alice Rufo : Le président Francois Hollande a exprimé depuis longtemps sa volonté d’effectuer une visite d’État au Vietnam parce qu’il considère que le Vietnam est un partenaire majeur de la France en Asie du Sud-Est et dans la région en générale.

C’est une visite qu’il avait annoncée de longue date. Son déplacement en Asie à l’occasion du G20 lui permettra de se rendre au Vietnam du 5 au 7 Septembre.  A Hanoi, il rencontrera les hautes autorités vietnamiennes et  à Ho Chi Minh-ville, il s’entretiendra avec la communauté française, les autorités locales  et les dirigeants d’entreprises francaises implantées dans la ville. »

Quels sont les objectifs de cette visite?

Alice Rufo : Il y a trois principaux objectifs. Le premier, c’est de consolider le partenariat stratégique que la France et le Vietnam ont signé en 2013. Vous savez que ce partenariat stratégique a correspondu pour la France et le Vietnam a la volonté de consolider le dialogue politique, sur toutes les grandes questions régionales de stabilité et de sécurité. permettre aussi que les plus hautes autorités francaises et vietnamiennes se rencontrent plus fréquemment et puissent échanger sur les grand enjeux du monde, bien sûr les questions de paix et de stabilité mais aussi des enjeux tels que le dérèglement climatique puisque le Vietnam a été à nos côtés au moment de la COP 21 et nous savons que c’est l’un des pays qui est le plus affecté par le dérèglement climatique, notamment dans le delta du Mékong.

Le deuxième objectif, c’est de donner un souffle nouveau à notre relation économique. Le Vietnam est l’une des économies les plus dynamiques de l’Asie du Sud-Est avec des taux de croissance qui sont très impressionnants. Les entreprises françaises sont très présentes au Vietnam, elles sont plus de 300 avec un stock d’investissement très important et elles emploient aussi de nombreuses personnes sur place.

Mais nous pensons que nous pouvons aller plus loin parce que nous pensons que les compétences des entreprises françaises, leurs savoir-faire correspondent aux besoins du Vietnam pour son développement actuel, c’est-à-dire, pour construire des infrastructures, des transports… On sait que les villes se développent de manière impressionnantes au Vietnam. Pour aussi répondre aux enjeux du dérèglement climatique en mettant en place des solutions qui correspondent à la croissance verte. Donc, relancer ce partenariat économique qui pourrait être plus développé parce que nous avons beaucoup d’ambitions pour ce partenariat.

Et le troisième objectif, c’est de consolider là aussi ce qui a toujours fait la substance des relations entre la France et le Vietnam, c’est-à-dire les échanges humains donc les échanges en matière d’université. Nous accueillons de très nombreux étudiants vietnamiens en France et nous en sommes très heureux mais il y a aussi maintenant des Français qui se rendent au Vietnam pour faire une partie de leurs formations donc nous devons consolider ces échanges d’étudiants. Nous devons aussi faire en sorte de développer la Francophonie. Le Vietnam est un grand pays de la Francophonie et plus de 40.000 personnes apprennent sur place le français.

Donc, nous voulons multiplier les classes bilingues, faire en sorte qu’il y ait des formations d’excellence en français au Vietnam et préparer évidemment avec le Vietnam le prochain sommet de la Francophonie qui se tiendra à Madagascar. Il y a bien évidemment dans le domaine des échanges humains, la culture avec la suite des années croisées France-Vietnam qui avaient lieu en 2013 et 2014, à l’occasion de l’anniversaire de l’établissement de nos relations diplomatiques. Et puis, le tourisme, tout ce qui rélève des échanges entre nos deux peuples qui ont toujours été au coeur de notre amitié.

Et de manière plus générale, l’objectif de la visite, c’est de dire que nous avons avec le Vietnam une amitié, une relation historique très longue et très riche, mais que la France veut la renouveler et faire en sorte de parler au Vietnam tel qu’il est aujourd’hui dans sa phase de développement et dire que nous sommes là pour construire avec lui son avenir. 

Pourriez vous nous informer le déroulé et  le contenu de la visite?

Alice Rufo : Le Président arrivera donc directement du sommet du G20 qui se tient en Chine, le 5 septembre au soir. Ensuite, la visite officielle commencera à Hanoi le 6. Il aura un entretien avec le Président de la République socialiste du Vietnam, le Premier ministre, la Présidente de l’Assemblée nationale, le Secrétaire général du Parti… il verra toutes les plus grandes autorités du pays. Il prononcera à l’Université de Hanoi un discours qui s’adressera à la jeunesse vietnamienne, précisément pour évoquer notre passé commun mais surtout dire ce que nous pouvons faire ensemble pour l’avenir. Ensuite, il déambulera dans le centre-ville de Hanoi parce qu’il veut aller à la rencontre de la culture vietnamienne et des Vietnamiens eux-mêmes.

Ensuite, il partira à Ho Chi Minh-ville et rencontrera là-bas la communauté française, les personnalités culturelles nombreuses, françaises et vietnamiennes, qui l’accompagnent dans ce voyage. Le lendemain à Ho Chi Minh-ville, il aura bien sûr un déjeuner officiel et il aura deux visites de site. La première, à l’Institut du coeur, qui est un exemple de la coopération de santé très importante entre la France et le Vietnam pour la formation des médecins, pour la lutte contre les grandes épidemies, les grandes pandemies… pour aussi montrer que nous pouvons, sur cette coopération qui est ancienne, la renouveler et faire en sorte que nos jeunes médecins puissent mettre en place ensemble des traitements innovants.

Et puis, il ira également dans une start-up franco-vietnamienne, là aussi pour illustrer notre volonté d’ouvir de nouveaux domaines de coopération, notamment dans le numérique, et quand on sait à quel point les Vietnamiens sont attachés à la science et au savoir, on est certain qu’ils vont très bien réussir dans ce domaine où nous avons aussi des compétences et nous pouvons coopérer. 

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