(VOVworld) - Christian Bourgoignie vient de terminer un mandat de quatre ans en tant que délégué de Wallonie-Bruxelles au Vietnam, quatre années riches en activités de coopération culturelle bilatérale. En récompense pour ses grandes contributions, il vient de se voir décerner la médaille commémorative « Pour l’oeuvre de la Culture, des Sports et du Tourisme » par le gouvernement vietnamien. A cette occasion, il nous a accordé une interview.
D’abord, je crois à un sentiment de satisfaction collective. La délégation, ce n’est pas seulement le délégué. C’est aussi une équipe de quatre Vietnamiens qui font un travail remarquable et qui font en sorte que la délégation Wallonie-Bruxelles fonctionne ici depuis 20 ans à un niveau très élevé et je trouve que ça c’est important. Cette médaille, quelque part, récompense cette équipe-là aussi. Alors, je crois que si nous avons fait un travail aujourd’hui reconnu, c’est parce que nous avons essayé de donner des pistes de coopération. Mais ce n’est pas seulement la promotion culturelle, nous avons essayé et réussi à associer des artistes, des danseurs, des musiciens, des graphistes vietnamiens à des artistes de ces secteurs-là en Wallonie et à Bruxelles. Et ça, c’est quelque chose dont nous sommes particulièrement fiers....
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Pendant ces quatre dernières années, on a pu constater que la Belgique francophone était toujours l’un des pays les plus actifs dans la coopération avec le Vietnam...
Je ne sais pas si nous sommes les plus actifs mais à partir d’un moment, on décide politiquement de coopérer avec un pays, je crois que nous avons le devoir de faire notre travail de manière intense, de faire en sorte qu’il satisfasse à la fois les autorités qui nous envoient, évidemment, mais aussi les autorités locales, celles qui sont responsables de la culture comme ceux qui nous ont accueillis aujourd’hui ici.
Sur le plan culturel, quels sont les projets qui vous tiennent le plus à cœur?
Je ne peux pas faire de distinction entre les projets. Il y a des choses qui arrivent par hasard. Je vais prendre le cas du danseur vietnamien Nguyen Van Nam qui vient du VNOB. Ce danseur a travaillé l’année passée dans le cadre d’un festival de danse ici avec une compagnie de danse qui venait de Bruxelles. Ça a très bien marché entre eux et ils ont décidé de continuer le travail dans une semaine ou deux. Il part à Bruxelles et il va travailler pendant 15 jours avec la compagnie. Et ils reviendront ici en septembre où ils vont présenter un spectacle complètement abouti avec un danseur slovaque et ce danseur vietnamien. Ce n’était pas du tout gagné à l’avance quelque chose comme ça, parce qu’il fallait qu’il puisse aller en Belgique, qu’on trouve les moyens de payer son voyage et tout ça s’est fait. Et ça, voilà c’est des choses qui sont étonnantes et satisfaisantes. Par ailleurs, c’est plus facile dans la musique de trouver un musicien qui travaille avec des musiciens de Wallonie-Bruxelles même si j’ai par exemple le souvenir de ce merveilleux spectacle avec Hoa Dang qui jouait du T’Rung avec un balophoniste africain et le saxophoniste belge Pierre Vaiana. C’était extraordinaire, l’Afrique, l’Asie et l’Europe réunis sur scène, un super beau mélange. Ben, c’est des choses comme ça qui font en sorte qu’on garde des souvenirs satisfaisants.
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Vous avez beaucoup voyagé dans notre pays, je crois. Pourriez-vous nous livrer quelques souvenirs ?
J’étais à Sapa, j’étais à Phu Quoc et j’ai eu des plaisirs différents mais la même intensité. Vous avez un pays qui est superbe parce qu’il est en longueur. Et donc, c’est très très différent du Nord au Sud et j’y ai rencontré à la fois des paysages mais aussi beaucoup de gens très intéressants, très riches.