(VOVworld) - Développer la médecine familiale est une priorité de la coopération entre le Vietnam et Wallonie-Bruxelles. Ce projet, qui au début était strictement médical, a abouti à une coopération élargie au niveau de l'infirmerie, de la kinésithérapie et aussi de la santé mentale. Au micro de Duc Quy, Solange de Harlez, Chef du service sud-est asiatique chez Wallonie Bruxelles International (WBI), nous donne des précisions.
Solange de Harlez. Photo: VOV/Duc Quy |
Depuis le passé puis maintenant sur le futur, le projet qui prendra le plus d’importance, c’est le projet en médecine : animer le réseau de médecine familiale, donc, entre les médecins et les universités de tous le pays ; y adjoindre les pharmaciens pour que la communication entre les médecins et les pharmaciens soient tout à fait optimale ; et rajouter maintenant les infirmières parce que les infirmières pourraient travailler à domicile, travailler dans les centres de santé dans tous le pays. Il y aura aussi toute la kinésithérapie. Donc, ce sont vraiment les soins de santé pour les handicapés, pour les personnes qui ont des problèmes éventuellement digestifs, pour les bébés qui ont des problèmes respiratoires. Toutes ces choses là, c’est autour de la médecine de famille. Ce sont des disciplines annexes qui vont être vraiment centralisées. Je crois que pour le prochain programme de travail, ce sera vraiment notre priorité. C’est à la demande de la ministre de la Santé et nous en sommes très fiers et très heureux d’ailleurs.
En fait, la coopération bilatérale consiste-t-elle seulement à former des médecins, des pharmaciens, des kinésithérapeutes et des infirmiers ou encore à fournir du matériel et des équipements au Vietnam ?
Pour les équipements, il y en a très peu. Soyons clair, il y a très peu d’équipements.
Dans son projet, est-ce que Wallonie-Bruxelles vise les provinces et les régions vraiment éloignées où les habitants ont du mal à avoir accès aux soins médicaux ? On va vers les provinces, c’est l’objectif et c’est l’idée. Au Vietnam, beaucoup de patients, de malades vont à l’hôpital. Et pour avoir des médecins qui peuvent aller justement dans des centres de santé dans les provinces retirées, qui sont compétents, avec des infirmières. C’est vraiment la formation mais surtout la mise en réseau de toute une série des personnes qui pourront travailler ensemble. Et si le centre de santé dans une province reculée n’est pas compétent, ça peut arriver, alors on envoie le patient à l’hôpital. C’est un peu pour, on dit, en français, « désengorger l’hôpital », c’est pour essayer justement que tout le monde n’aille pas dans le même hôpital, mais qu’on puisse justement soigner les gens au départ dans les provinces. La base des formations a éventuellement été faite par d’autres universités. L’efficacité que l’on essaie de mettre en place avec les Vietnamiens parce que ce sont les Vietnamiens qui doivent la mettre en place, c’est la mise en place d’un réseau : que tout le monde se parle. Et le fait que le Vietnam a reconnu la médecine de famille comme étant une spécialité à part entière, c’est vraiment très important aussi. C’est vraiment une conclusion très très belle de ce que nous avons fait.