(VOVWORLD) - En tant que partenaire des Jeux de Paris de 2024, EDF promet non seulement d’apporter une électricité renouvelable conforme à l’ambition écologique française pour cet événement sportif planétaire, mais aussi de promouvoir le mouvement handisport. Karim Bregui, qui est l’un des responsables d’EDF, nous apporte quelques précisions.
Photo: sporsora |
EDF, ça veut dire Électricité de France. Comme son nom l'indique, c'est une entreprise qui produit et qui distribue de l'électricité, et c'est une entreprise française, qui est détenue par le gouvernement français. Et donc on a une particularité, c'est qu'on produit l'électricité la moins polluante possible, en émettant le moins de CO2 possible dans l'atmosphère, et on est assez fiers de ça, puisque de fait, 90% de notre électricité est produite sans émettre du CO2 dans l'atmosphère. C'est grâce à notre parc nucléaire, mais aussi grâce à nos barrages hydroélectriques, et enfin à nos parcs éoliens et nos parcs solaires.
VOVworld: Quels sont les ambitions de EDF pour ces Jeux de 2024?
Alors, chez EDF, pour les Jeux, nous avons deux piliers. Le premier, c'est ce qu'on appelle une énergie responsable. On va faire le nécessaire pour contribuer à l'ambition du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques, pour diminuer de moitié l'empreinte carbone de ces Jeux par rapport aux éditions précédentes. Notre deuxième pilier pour faire briller les Jeux, c'est aussi l'énergie d'inclure. Ce qu’on veut dire, c’est que, pour nous, la pratique du sport, elle doit être inclusive, c'est-à-dire qu’elle doit intégrer l'ensemble des gens qui souhaitent faire du sport. C’est pour cette raison qu’on accompagne le mouvement handisport, c’est à dire le sport qui est pratiqué par une personne qui a un handicap. Ça peut être un handicap moteur, une personne en fauteuil roulant, une personne qui a une déficience visuelle ou ça peut être un handicap mental. Pour EDF, les Jeux et le sport, c'est la meilleure façon d'intégrer les gens et de faire changer le regard sur le handicap et, donc, aussi de partager de belles valeurs comme, à la fois, le dépassement de soi, l'esprit d'équipe, l'acceptation des différences et, donc, la solidarité.
Le parc solaire de Lazer (Hautes-Alpes), l’un des premiers en Europe mettant en œuvre la technologie innovante du photovoltaïque flottant, fait partie des sites qui produiront une électricité d'origine renouvelable injectée sur le réseau pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Photo: edf.fr |
VOVworld: En ce qui concerne la performance énergétique, les Jeux olympiques de Paris «se veulent les plus décarbonés de l’histoire». Parmi les moins chers, mais aussi les plus écologiques…
Alors, pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, EDF vise le plus petit record du monde. Alors, pourquoi on parle du plus petit record du monde? Les Jeux Olympiques c'est certes un événement grandiose, mais déjà ça nécessite un certain budget. On parle d'à peu près 9-10 milliards, ce qui est déjà beaucoup plus sobre que les précédentes éditions: à Pékin on parlait de 50 milliards, ou encore pour les Jeux de Tokyo c'était 30 milliards… Mais les Jeux Olympiques ça génère ce qu'on appelle un bilan carbone, une empreinte carbone, et donc des émissions de CO2 dans l'atmosphère. Pour accueillir les Jeux Olympiques, il faut créer des infrastructures, il faut aussi transporter tous les spectateurs qui vont venir voir les Jeux, et puis pendant les Jeux il faut évidemment une énergie pour que les Jeux se déroulent de la bonne façon. Et donc on parle de tonnes de CO2 émises dans l'atmosphère. Pour vous donner un ordre de grandeur, pour les précédentes éditions, on parlait de 3,5 millions de tonnes de CO2 émises dans l'atmosphère, par exemple pour Rio, pour les Jeux de Londres, et ça, ça représente l'activité annuelle de 350.000 personnes. Donc là, pour Paris, l'idée c'est de réduire de plus de moitié les émissions de CO2 pour arriver à environ 1,6 million de tonnes de CO2 émises dans l'atmosphère.
Grâce à ses panneaux solaires dépliables, la centrale solaire mobile flottante installée sur la Seine fournira une production d’électricité équivalente à la consommation de 94 appartements du Village olympique et paralympique. Photo: edf.fr |
VOVworld: Alors pour y parvenir, comment EDF alimente les sites olympiques? Grâce au réseau électrique renouvelable et non par des groupes électrogènes fonctionnant au diesel comme cela se fait encore fréquemment pour de gros événements?
On a huit parcs qui sont répartis sur le territoire français: six parcs éoliens et aussi deux parcs solaires. De l'autre côté, il y a 120 sites olympiques, à peu près, une centaine de sites olympiques, en tout cas, qui sont aussi répartis sur le territoire. Donc, on a créé un outil numérique qui s'appelle TRAC-ELEC, et en gros, dans cet outil, on va intégrer la consommation de tous ces sites olympiques et on va aussi intégrer la production de toutes ces centrales dédiées. Et donc, l'idée, c'est évidemment d'obtenir un équilibre entre la consommation des sites olympiques et la production de ces centrales dédiées pour les sites, et cela, heure par heure, pour s'assurer que tous les kilowatt-hours produits seront d'une source renouvelable. Ça, c'est la première action concrète qu'on a mise en œuvre. La deuxième, c'est aussi ce qu'on appelle une consommation sur site, une production sur site. On a notamment construit à peu près 4700m² de panneaux solaires sur le centre aquatique de Saint-Denis, et donc ça va couvrir 20% des besoins du site. Donc, ce centre aquatique est, lui, pour le coup, construit pour l'occasion. Et on s'est aussi intéressés au déplacement des officiels pendant la compétition, et on a mis en place près de 800 bornes de recharge pour les véhicules électriques, ce qui évite, évidemment, d'utiliser un véhicule thermique, donc à essence ou à diesel. Alors, côté village des athlètes, on a aussi réalisé un certain nombre d'installations. On a créé une ombrière solaire sur la gare routière du village des athlètes, et aussi, on a utilisé des toitures environnantes pour pouvoir, encore une fois, couvrir 20% des besoins en électricité du quartier. Et on a aussi fait preuve d'innovation, puisque ça, ça n'existait pas auparavant. Donc, on a créé la plus grande centrale solaire mobile flottante. Donc, c'est une plateforme qui va être installée sur la Seine de 470m2, et qui va, à elle seule, permettre de couvrir la consommation à peu près d'une centaine d'appartements dans le village des athlètes. Cette plateforme sera ensuite démantelée et pourra être utilisée pour d'autres événements. Par exemple, pour éviter d'utiliser parfois des générateurs diesel ou des générateurs qui, eux, vont émettre du gaz à effet de serre.
La Team EDF. Photo: sportbuzzbusiness.fr |
VOVworld: Et pour l’énergie d’inclure?
EDF accompagne le mouvement paralympique depuis une trentaine d'années. Et donc, encore une fois, c'est pour changer le regard sur le handicap, pour que le handisport puisse être pratiqué le plus facilement sur le territoire, et aussi, on a un certain nombre d'actions vis-à-vis des jeunes, vis-à-vis de la communauté. Alors, on s'appuie pour faire ça sur une communauté. Donc, la team EDF regroupe 34 athlètes, para-athlètes, femmes, hommes. Et donc, EDF les sponsorise de plusieurs façons. Ça peut être, par exemple, les aider lors des compétitions, sur les équipements, le transport, l'hébergement, notamment pour les para-athlètes. Ça peut être aussi des salariés d'EDF. En fait, EDF a 20 positions au sein du groupe qui sont dédiées aux athlètes de haut niveau. Et donc, ils sont avant tout recrutés pour leurs compétences professionnelles. Et EDF leur aménage leur temps de travail pour qu'ils puissent s'entraîner correctement et aussi qu'ils puissent participer à un certain nombre de compétitions. Donc, on a aujourd'hui 24 sports représentés au sein de la team EDF. Donc, on a la natation, on a par exemple le canoë kayak, on a aussi le judo et on a même le breakdance. Et on a des illustres champions français comme Alain Bernard qui est multiple médaillé d'or aux Jeux Olympiques ou encore Florent Manodou aussi pour la natation. On a aussi Clarisse Abagenou qui est une judoka aussi de renom. Et l'équipe aujourd'hui a quand même 56 médailles, Olympique, Paralympique déjà, dont 28 médailles d'or.