Le directeur général adjoint de l'Agence vietnamienne d'information, Lê Quôc Minh (droite), et Chékou Oussouman, représentant de l’Organisation Internationale de la Francophonie pour l’Asie et le Pacifique, remettent les cadeaux à Man Khanh Ly (centre), lauréate du premier prix (Photo: Hoàng Hiêu/VNA/CVN)

«Et le premier prix de cette cinquième édition du concours ‘Jeunes reporters francophones’ revient à Man Khánh Ly», a annoncé l’animatrice.

Man Khánh Ly, donc. 19 printemps aujourd'hui, étudiante à l’Université de langues et d’études internationales, relevant de l’Université nationale de Hanoï. On lui doit deux reportages: «Comment les vendeurs ambulants vivent-ils pendant la crise?» et «Qu’ont fait les jeunes Vietnamiens en pleine distanciation sociale?» 

«Ça ne fait qu’un an que j’étudie le français, alors forcément, c’est un peu difficile, pour moi, d’écrire un reportage», nous dit-elle. «Mais bon, il faut bien se lancer. Pourquoi j'ai choisi ces deux sujets-là? Le premier, c’est parce que ma mère est vendeuse ambulante, le deuxième parce que je suis jeune moi-même, tout simplement.» 

Chékou Oussouman, représentant de l’Organisation Internationale de la Francophonie pour l’Asie et le Pacifique (Photo: Anh Tuan/VOV)

C’était donc la cinquième fois que le Courrier du Vietnam organisait un concours d’écriture journalistique. Les candidats ont eu à plancher sur une question simple: «Comment la pandémie a-t-elle changé notre vie?», l’occasion, pour eux, de mener une réflexion sur les impacts de la crise sanitaire sur notre société, mais aussi de s’essayer à écrire dans la langue de Molière, une langue éminemment difficile… Cela étant, ils ont relevé le gant, et d’autant plus volontiers que le sujet proposé se rapportait à une expérience vécue, comme l’a très justement fait remarquer Chékou Oussouman, représentant de l’Organisation Internationale de la Francophonie pour l’Asie et le Pacifique.  

«C’est un thème très séduisant, en phase avec la problématique du moment. Effectivement, c’est un choix judicieux parce que ça permet aux lauréats de traiter certains aspects de la crise que nous ne voyons pas toujours», a-t-il fait remarquer. 

La rédactrice en chef du CVN, Nguyên Thu Hà, remet des cadeaux au représentant du BRAP-OIF, Chékou Oussouman. (Photo: Trân Truong/CVN)

Le concours a vu la participation active de jeunes francophones des quatre coins du monde. Le Comité d’organisation a reçu 121 articles de 150 candidats ou groupes de candidats venus de France, de Tunisie, du Laos, du Cambodge, du Cameroun et bien sûr du Vietnam. 20 œuvres ou groupes d’œuvres avaient été sélectionnés pour la finale.

«Du point de vue du français, les articles sont plutôt de bon niveau», a estimé Nguyên Thu Hà, rédactrice en chef du Courrier du Vietnam. «Du point de vue du thème, les articles sont vraiment diversifiés: les jeunes abordent différentes questions comme l’influence de l’épidémie sur leur vie ou celle de la communauté nationale et internationale. Ils passent en revue différents corps de métiers (comme les vendeurs ambulants par exemple) mais aussi la vie des étudiants, le traitement des informations, vraies ou fausses…» 

Le concours "Jeunes Reporters Francophones 2020" est couronné de succès (Photo: Trân Truong/CVN)

 Outre le premier prix, un second prix a été décerné à une certaine Nguyên Thi Ba Ninh, pour un article sur les déchets plastiques. Lê Thi Doàn Trang, une autre étudiante de l’Université de langues et d’études internationales, a remporté le 3^e prix pour son article «Les diplômés de la saison Covid-19: une génération chancelante». Mais le comité d’organisation a également remis deux prix d’encouragement, un prix du public, un prix du dynamisme… Au total, ce sont 13 prix qui ont été décernés ce vendredi 13!...

«C’est un concours de rédaction à l’échelle internationale qui m’a permis d’évaluer mes capacités, mon style de rédaction et mes connaissances globales et de me confronter avec d’autres candidats qui viennent de différents pays. Et puis le sujet du concours m’intéresse vraiment parce qu’il parle de la situation réelle, qui est pesante. Et jusqu’à maintenant, on ne voit pas encore le bout du tunnel», nous a confié Ros Sokvisuth, un cambodgien, lauréat du prix du dynamisme. 

En cinq éditions, ce concours «Jeunes reporters francophones» s’est imposé comme un rendez-vous incontournable pour les jeunes adeptes de la langue de Molière. Il démontre toute la vitalité du français, une langue qui exprime parfaitement bien les problématiques du quotidien.