(VOVworld)- Outre la baie d’Halong, l’ancienne cité de Hoi An ou les belles plages de Nha Trang et de Phu Quoc, ce qui reste gravé dans le mémoire des touristes occidentaux qui visitent le Vietnam, c’est une mode de vie tout à fait différent du leur. Thibaut Croquevielle, qui lui aussi a été frappé par cette différence, a décidé d’en faire une série de cartes postales humoristiques, histoire de nous montrer que ce qui fait du Vietnam un pays éminement exotique, ce n’est pas toujours ce que l’on croit !
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Thibaut Croquevielle |
“C’est vrai, ça... Ça aussi, c’est vrai. Mais nous, on est Allemand, et chez nous on ne rigole pas quand il pleut. On déteste la pluie et ça nous met de mauvaise humeur ! Tiens, celle-là aussi, c’est bien vu. C’est vrai que chez nous, on n’aurait pas idée de se protéger du soleil, comme ici. »
Mais de quoi parlent-ils, ces Allemands ? De cartes postales, tout simplement, de cartes postales qui illustrent les différences entre Vietnamiens et Occidentaux sur un mode résolument humoristique.
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Source: xin-chao-vietnam.fr |
L’auteur de ces cartes est un certain « LAM », un nom que l’on attribuerait volontiers à un Vietnamien, mais qui n’est en fait que le pseudonyme de Thibaut Croquevielle, Français de raison, mais Vietnamien de coeur. Dès son premier séjour au Vietnam en 2009, ce graphiste normand est tout de suite tombé sous le charme du pays des scooters, si bien qu’il a décidé de s’y installer pour de bon et de créer, en 2014, sa propre société. « La première fois que je suis allé au Vietnam, c’était par le biais d’une association caritative. Mon frère et moi, nous parrainions deux filleules, une à Cao Bang et une à Hoi An. C’est comme ça que j’ai découvert Hoi An. Ça a vraiment été un choc culturel. Et puis c’était la première fois que je voyageais, que je prenais un avion, que je découvrais un pays asiatique... En débarquant à Hanoi, j’ai tout de suite été frappé par les fils électriques, par plein de choses qui étaient très nouvelles pour moi. C’est ce qui m’a donné l’envie de créer des cartes postales humoristiques, en partant de ce qui frappe les touristes. Il y a des choses, comme ça, qui paraissent absolument normales pour un Vietnamien, mais qui sont ahurissantes pour un touriste étranger. »
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Source: xin-chao-vietnam.fr |
Thibaut a donc créé une compagnie qu’il a baptisé « Xin Chao ».
C’est l’un des premiers mots qu’on apprend en vietnamien, quand on est étranger. C’est facile à dire, facile à retenir, et je trouve que ça correspond bien au pays, « xin chao », « bonjour »... C’est ce sentiment qu’on a, d’être toujours bien accueilli, partout au Vietnam, pas seulement à Hoi An.
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Source: xin-chao-vietnam.fr |
Grâce à un sens de l’observation aiguisé et un sens de l’humour qui ne l’est pas moins, Thibaut a réussi à saisir tous ces petits riens qui font l’ébahissement des touristes, sur le mode caricatural. Le Vietnam, tel qu’il apparaît sur ses cartes postales, c’est une famille de cinq ou six personnes sur un scooter, une femme couverte de la tête aux pieds pour se protéger du soleil, un homme qui circule dans la rue chargé comme un mulet... On reconnaît immédiatement le Vietnam, d’autant plus que Thibaut a inséré subtilement quelques petits détails qu’on trouve nulle part ailleurs : les entrelacs de fils électriques, les chapeaux coniques... Mais surtout ce sourire qui pour lui, caractérise si bien les Vietnamiens.
Quand je suis arrivé au Vietnam, j’ai trouvé que les gens étaient toujours souriants. C’est quelque chose qui m’a beaucoup marquée. C’est pour ça que je veux toujours faire les Vietnamiens souriant. Moi j’habite à Hoi An et c’est vrai qu’à Hoi An, tout le monde sourit. Mon voisin, quand je sors de chez moi, il me sourit ! »
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Source: xin-chao-vietnam.fr |
Déjà près de trois ans au Vietnam, mais Thibaut Croquevielle ne se lasse pas. « J’ai toujours adoré ce pays », nous confie-t-il, un pays qui lui réussit bien, en tout cas, puisqu’il y a trouvé femme et enfant... Bonheur familial, donc, mais aussi professionnel : 11 mille fans, déjà, sur Facebook. Qui dit mieux?