(VOVWORLD) - À l’occasion de sa tournée au Vietnam au début de ce mois-ci, à l’invitation de l’Institut français de Hanoï, Mathieu Hocine et son groupe de musique nous racontent leur collaboration avec le groupe Ngam, l’impact du Covid sur sa carrière ou encore «Moon», qui est un bomb sur tiktok avec plus de 70 millions de vues jusqu’à l’heure actuelle signé Kid Francescoli.
Le 5e album du groupe Kid Francescoli. Photo: Facebook
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Mathieu: En fait, le confinement est arrivé juste au moment où on devait commencer cette tournée de trois concerts. Et on a tout arrêté pendant deux ans. Donc, le rendez-vous avec le public vietnamien est effectivement le fruit du confinement parce qu’il y a eu des chansons qui ont été ajoutées. Ce sont des chansons composées pendant le confinement. Au final, j’ai fait beaucoup de musique pour passer le temps. Cela a été une chance en fait. Déjà parce que j’ai pu composer une musique de film pour la première fois. Et surtout parce que avant le début du coronavirus, le set était fait d’une liste de morceaux qui incluait pas mal de titres tirés de “Lovers“, entre temps, j’ai pu faire “You, Love” ainsi qu’un nouveau morceau. Du coup j’ai inclus ces nouveautés dans le set, et je trouve que c’est beaucoup mieux aujourd’hui ! Si on avait fait la tournée, je n’aurais pas pu les mettre dans le set.
VOV5: Comment avez-vous rencontré les membres de Ngâm?
Mathieu: J'avais envie de jouer ici, de découvrir ce pays, que je ne connaissais pas. Le but principal étant de faire découvrir ma musique en espérant qu’elle soit appréciée. Bien qu’on n’ait pas fait des interprétations ensemble sur scène, je suis très content de rencontrer ces jeunes.
VOV5: Vous avez chanté des chansons extraites de votre 5e album «Loves» au public hanoïen, quel est votre message?
Mathieu: Avant «Lovers», donc pour la tournée de “Play Me Again”, on est allé très loin: Jakarta, Chine et Istanbul. Chaque retour à Marseille me procurait une sensation d’apaisement. Je me disais “C’est vraiment trop bien”. Il fait beau, il y a le soleil, la mer, qui donnait un côté “Home sweet home“. C’est pour ça que “Lovers” est plus influencé par Marseille, et un peu plus calme. Les rythmes sont plus chaloupés, un peu plus doux. Après c’est mon point de vue forcément, chacun aura le sien! Pour thème de cet album, c’est un thème qui continue à m’inspirer, à la fois universel et intime, et qui semble sans cesse se renouveler alors qu’il est utilisé depuis toujours. Et puis sans direction de ma part ni concertation, c’est le thème sur lequel les quatre chanteuses ont spontanément écrit, d’où le titre de l’album. Parfois il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, quand l’évidence s’impose c’est agréable.
VOV5: Vous avez fait des concerts à Barcelone, à Lisbonne….et maintenant au Vietnam. Comment est le public vietnamien?
Mathieu: Le public est différent partout. Il y a des publics qui sont très attentifs, d’autres publics qui sont dissipés. Par exemple on a eu beaucoup d'applaudissements très longs. Ici les spectateurs semblent plus réservés et un peu moins dissipés, pas comme en Espagne ou au Mexique. À Huê, l'organisation était superbe. Nous avons été très bien accueillis, très bien pris en charge. On a eu la chance de visiter l'ancienne citadelle. Je suis très content de ces moments inoubliables.
VOV5: Comment «Moon» a réussi a atteindre la barre des 100 millions d’écoutes sur toutes les plates-formes?
Mathieu: C’est incroyable. C’est un coup de chance pour nous. Un jour, je reçois un message d’un fan sur Instagram «Tu es devenu viral sur tiktok». Je me dis «Qu’est-ce que c’est ce truc?». Parmi beaucoup d'anonymes, il y a aussi des surprises, des stars, telles que Dwayne Johnson et Jennifer Lopez ou Shakira. Ce qui est le plus important ici c’est que grâce aux réseaux sociaux, davantage de gens s’intéressent à Moon et aiment notre musique….
VOV5: Quels sont vos projets?
Mathieu: Comme on le disait, on va aller un peu partout, c’est pour ça qu’on a mis “World Tour”. On va aller en Asie, on fait le tour de l’Europe, on va aller à Istanbul, et aussi au Canada! Donc déjà rien que ça, c’est un sacré projet. Et surtout, on continue à préparer le prochain album. Pour le moment on est en gestation, c’est-à-dire on va passer du temps en studio à Marseille dès que je rentre. Mais en tout cas, le processus est enclenché!