Table ronde : Les jeunes vietnamiens et la prévention du SIDA

(VOVworld) - « Les jeunes vietnamiens et la prévention du Sida », tel était le thème d’une table ronde organisée ce lundi, à l’institut français de Hanoi, qui a attiré une attention particulière chez les jeunes étudiants, auditoire attentif aux côtés des experts et des médecins vietnamiens et français. Cette conférence était l’occasion pour le Vietnam et la France de faire le point sur leur coopération bilatérale dans la prévention et la lutte contre l’épidémie du Sida et d’échanger leurs expériences dans l’information à la population pour prévenir ce fléau. Un reportage signé Phuong Anh.

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Le Vietnam et la France ont un long processus de coopération dans le secteur sanitaire en général et dans la prévention du Sida en particulier. Depuis 1988, la France aide le Vietnam à mettre en place les mesures les plus efficaces pour améliorer les soins prodigués aux personnes contaminées et lutter contre les surinfections, réduire les cas de transmission de la mère vers l'enfant, et améliorer la détection du virus chez les enfants. Le docteur Jean-Baptiste Dufourcq, attaché de coopération pour la santé et le développement social à l’Ambassade de France au Vietnam, nous donne une évaluation générale de la situation de l’infection du virus VIH/sida au Vietnam : "A l’heure actuelle, au Vietnam, on peut dire qu’il y a près de 0,5% de la population atteinte, ce qui est moins qu’au Cambodge et en Thailande. Le mode de contamination au Vietnam est assez proche de ce que nous voyons en France. C’est esstiellement  lié à la toxicomanie. Cela dit, la comtamination via la communauté homosexuelle tend à augmenter de façon très importante ces dernières années. Ces modes de contaminations sont différents par exemple de pays comme le Cambodge où là, le rôle de la prostitution a été majeur, de même qu’en Thailande. Il faut bien avoir dans l’esprit qu’à partir de groupes de départ, des groupes de contamination principale se mettent en place petit à petit. Et au fur et à mesure que l’épidemie progresse dans le pays,  des groupes à risque vont contaminer la population générale."

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Selon le Docteur Jean-Baptiste Dufourcq, l’information à la population sur la prévention du sida joue un rôle très important dans la stratégie de la lutte contre cette épidémie : "Si l’information générale à la population est une chose fondamentale, il est à mon avis extrêmement important d’avoir des stratégies d’informations envers les populations ciblées. Et ces stratégies d’informations envers ces populations (par ex : le toxicomane, l’homosexuel) n’utilisent les mêmes outils de communication que  l’information à la population générale. Pour la population dite générale, la télévision, la radio, l’école, sont des moyens extrêmement puissants mais pas pour le toxicomane, qui est marginalisé. Je pense que là, la communication via des groupes de patients, de toxicomanes, éventuellement par le biais de blog internet sont plus adaptés. Donc, à côté de la stratégie générale, il faut des stratégies de communication ciblées en fonction des groupes à risque."

Pourtant, on constate un grande décalage sur les conditions d’accès aux informations entre les habitants vivant dans les grandes villes et ceux dans les régions reculées. Jean-Baptiste Dufourcq : "Il y a une différence très nette entre l’information que reçoit la jeunesse dans les grandes villes comme Hanoi, HCM-ville, Hai Phong et l’information qui est reçue par les habitants des zones montagneuses et notamment chez les jeunes issus de minorités. Je crois que c’est une vraie question qui nécessite la mobilisation de tous au Vietnam. Je pense d’abord au système éducatif, qui à mon avis, doit jouer un rôle extrêmement important. Les écoles, les universités, les centres de santé, tous ces appareils doivent être mobilisés."


Actuellement, le Viet Nam et la France continuent leur coopération dans la recherche contre le virus VIH/sida avec pour priorités la prévention et la lutte contre la contamination du fœtus par la mère ; viennent aussi les questions des recherches supplémentaires dans le Sud, l'emploi du méthanol, les conséquences du sida pour l'économie vietnamienne, le soutien de la formation aux médecins, les technologies adaptés pour un diagnostic précoce du virus./.
Phuong Anh

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