(VOVWORLD) - Ça y est, ils sont là! Ils ont même investi la Citadelle
impériale de Thang Long pour une exposition qu’on n’est pas prêt de schtroumpf…
d’oublier, pardon… «Ils», ce sont ces petits lutins bleus, création du célèbre
dessinateur belge Peyo, qui, bien que fêtant leurs 60e anniversaire
cette année, n’ont pas schtroumpfé… - oh, pardon, ça me reprend - pris,
voulais-je dire, une seule ride.
C’est donc à la Citadelle royale de Thang Long, au 19 rue
Hoàng Diêu, qui est un endroit exceptionnel de beauté et d’histoire de la
capitale vietnamienne, que se déroule jusqu’au 4 juin prochain cette magnifique
exposition. Alors, qu’on se rassure tout de suite : la citadelle n’a pas été
transformée en champignon pour l’occasion, et Gargamel, l’infâme sorcier, n’est
pas du voyage.
Photo: Duc Quy/VOV |
Cela étant, la salle d’exposition a été entièrement schtroumpfée
d’images de schtroumpfs et c’est schtroumpfement beau !
- J’adore les Schtroumpfs. Ils sont tout bleu !
C’est super marrant !
- J’ai vu beaucoup de bandes dessinées, de films et de
dessins animés sur les Schtroumpfs et j’adore ! C’est très marrant parce
que dans le village des Schtroumpfs, il n’y a que deux filles, les
Schtroumpfettes…
Anne Lange, qui est déléguée générale de Wallonie-Bruxelles
à Hanoï, est elle aussi enchantée.
Cette exposition est une toute nouvelle exposition qui
est à la fois didactique et ludique, et qui va permettre aux familles, aux
enfants, de découvrir un de nos dessinateurs, mais également tous les
personnages qu’il a créé durant sa vie, dont les Schtroumpfs, dit-elle.
Nguyên Van Suu, membre du Comité central du Parti
communiste vietnamien, vice-président permanent du Comité populaire de Hanoï, était
lui aussi présent au vernissage. Comme quoi, il n’y a pas d’âge…
J’apprécie beaucoup cette initiative parce que l’année
2018 est l’année du patrimoine culturel européen, dit-il. Wallonie-Bruxelles
a choisi de mettre en avant son art de la bande dessinée avec l’organisation de
cette superbe exposition au sein d’un patrimoine exceptionnel de Hanoï. C’est
un beau témoignage de l’amitié entre le Vietnam et la Belgique, entre Hanoï et
Wallonie-Bruxelles en particulier.
«Les Schtroumpfs», c’est à l’origine une série de bandes
dessinées francophones belge racontant l’histoire d’un peuple imaginaire de
petites créatures bleues logeant dans un village champignon au milieu d’une
vaste forêt, et sorties tout droit de l’imagination de Peyo en 1958.
Mais reprenons les choses à leur point de départ avec le célèbre
bédéiste belge «Dany».
Il faut savoir que Peyo a d’abord commencé par créer une
série très très connue, une fantaisie moyenâgeuse qui s’appelait «Johan et
Pirlouit» et les Schtroumpfs, en fait, étaient juste des petits
personnages qui apparaissaient dans une aventure de « Johan et
Pirlouit », indique-t-il. Et c’était juste pour un album, on ne devait
même pas continuer à vivre des aventures des Schtroumpfs mais ils ont eu un tel
succès dès leur première apparition qu’ils ont éclipsé absolument tout le
reste. Et on n’a plus fait que des Schtroumpfs. A partir du moment où les
Schtroumpfs ont connu un succès phénoménal, Peyo a été obligé de s’occuper
presque uniquement des Schtroumpfs et il n’a presque plus créé d’autres bandes
dessinées.
Photo: Duc Quy/VOV
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Un succès planétaire, donc… A ce jour, 34 albums ont été
publiés et vendus dans 90 pays, à plus de 35 millions d’exemplaires. En outre, plus
de 400 millions de petites figurines ont été créées. Et pour couronner le tout,
40.000 disques et 10.000 DVD ont été vendus de par le monde.
Dany et des élèves lors d'un atelier de dessin sur les Schtroumpfs
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On s’interroge parfois sur le pourquoi et le comment d’un
succès aussi extraordinaire, aussi mondial que les Schtroumpfs. Evidemment il
n’y a pas de recette. S’il y avait une recette, absolument tout le monde
utiliserait cette recette, explique «Dany». Mais vous pouvez quand même
remarquer quelque chose si vous faites très attention, quand vous regardez les
Schtroumpfs. Quand vous regardez tout l’univers de Peyo. Regardez bien, il n’y
a aucune ligne droite, il n’y a rien qui se coupe, il n’y a rien de coupant, il
n’y a rien de tranchant. Tout est absolument rond, sympathique, agréable, on a
envie de caresser les Schtroumpfs et ça, c’est peut être une des raisons, pas
la seule bien évidemment. Mais voilà la raison d’une des sympathies
extraordinaires que les Schtroumpfs provoquent chez tout le monde dans le monde
entier. C'est toute cette rondeur, il n’y a aucune ligne droite.
Photo: Duc Quy/VOV |
A l’exposition «Les Schtroumpfs», les visiteurs peuvent
non seulement contempler ces joyaux de la bande dessinée belge mais aussi colorier
ou reproduire ces petits personnages bleus… si l’envie leur en schtroumpfe. Un
atelier de dessin a été schtroumpfé exprès pour ça.
Alors si l’envie vous
schtroumpfe de schtroumpfer, ça ne schtroumpfe qu’à vous. C’est entre 8h et
17h, à la Citadelle de Hanoi et schtroumpfez-moi, c’est schtroumpfement
schtroumpf !!!