(VOVWORLD) - Direction la France, le 13e arrondissement de Paris, plus précisément, qui, comme vous le savez, abrite la communauté asiatique la plus importante d’Europe, et notamment une communauté vietnamienne particulièrement dynamique. Le 22 février, dans l’ambiance festive du Nouvel an lunaire, une belle soirée dédiée au Vietnam a eu lieu à la grande salle de la Mairie. Au programme: des danses, des chants et surtout la projection du documentaire "Once upon a Bridge in Vietnam" - Il était un pont au Vietnam en français, suivi d’un échange avec son auteur, François Bibonne.
Photo: Ba Diep |
"Il était un pont au Vietnam" est sans nul doute un trésor d’émotions signé François Bibonne, dans lequel la musique tisse un lien privilégié entre le pays de sa grand-mère, le Vietnam, et la France, où il a grandi.
“La mairie du 13e a entendu parler de mon film et m’a proposé d’organiser le seul événement vietnamien de leur festival du Nouvel an lunaire, avec justement ce film. Chacune de mes projections propose à des artistes et des associations de participer à une première partie musicale, pour que le public puisse profiter au maximum de la culture vietnamienne. ‘Il était un pont au Vietnam’ met donc en valeur le repertoire de la scène musicale franco-vietnamienne”, nous-a-t-il confié.
Photo: Ba Diep |
La soirée a été couronnée de succès. Les 500 places de la salle étaient occupées et il y a même eu une bonne cinquantaine de personnes qui ont dû rebrousser chemin… Pour Francois Bibonne, ce soutien du public est très important…
«On m’a confié une salle parisienne magnifique de 500 personnes avec un écran géant. J’ai donc eu pour défi d’amener le plus de monde possible... Pour cet événement j’ai fait confiance à Thanh Binh Jeunes qui est la première épicerie vietnamienne de France depuis 1968. J’ai été très heureux d’avoir leur accord pour me sponsoriser et financer le début de l’événement aux côtés de l’association Grain de Riz Grain de Vie de Michel Blanc et Pacific Voyages. Ils ont choisi les musiciennes et les danseuses: Hai Vanna Nguyen Phuoc, Amy Florentin, Thi Mai, le groupe Tam Duyen… Il y a deux autres associations m’ont aidé: le Conseil Représentatif des Associations Asiatiques de France et le Mouvement des Citoyens Français d’origine Vietnamienne” , nous a-t-il dit.
Photo: Ba Diep |
Un beau signe de solidarité, on dirait... La soirée aura été le fruit des efforts conjugués de plusieurs personnes dont le cœur se tourne toujours vers le Vietnam, indépendamment du lieu où elles se trouvent...
“J’éprouve une grande fierté d’être vietnamien et de pouvoir promouvoir la beauté du Vietnam à Paris. Ce qui m’a marqué, ce soir, c’est le moment où nous sommes tous descendus de scène pour aller à la rencontre du public, sous les applaudissements», a partagé Hai Vanna Nguyen Phuoc.
“Notre groupe, Tâm Duyên, est très honoré d’avoir pu ainsi présenter au public diverses performances artistiques des trois régions du pays. Les sentiments de bonheur et de fierté suscités par les applaudissements et les appels du mot Vietnam sont toujours intacts”, s’est réjoui un membre du groupe Quynh Vy.
L'aventure continue pour "Il était un pont au Vietnam" à Bruxelles dans deux semaines et, surtout, à Harvard University avec une projection exceptionnelle, comme l’a fait savoir François Bibonne...
«Quand ma grande mère vietnamienne est décédée en France, je suis parti au Vietnam pour lui rendre hommage à travers un film sur la musique. Le film a eu beaucoup de succès même pendant le tournage, car le Vietnam a été touché par ma démarche personnelle. Aujourd’hui le film est projeté partout dans le monde, je vais par exemple le présenter à Harvard University le 28 mars prochain», a-t-il dévoilé.
Photo: Ba Diep |
Refusant de se reposer sur ses lauriers, François Bibonne veut aller plus loin avec la musique comme pont entre les cultures, celle de la France et du Vietnam.
“La musique est pour moi l’art le plus touchant pour partager des émotions. La musique est un voyage et un pont parfait entre le Vietnam et la France. Les activités sont toujours reliées à la musique, par exemple la danse, les défilés, la couture et la mode. C’est le rythme qui relie tout cela. Mon prochain film portera sur l’art du football et sera riche musicalement», nous a-t-il dit.
En effet, cet élément faisant partie intégrante de la culture continue de jouer un rôle très important dans son second projet en cours intitulé «The Symphonies wins», qui porte sur l'art du football du Vietnam.
«Le tournage a démarré en novembre au Vietnam et continue en France, sans doute au Portugal, et de nouveau au Vietnam l’année prochaine. Je remercie la fédération vietnamienne qui m’a permis de filmer les entraînements et Louis Suter, un ami qui m’a beaucoup aidé pendant les interviews. J’ai déjà rencontré des figures importantes comme Philippe Troussier. La prochaine mission va être d’interviewer Huynh Nhu… Je veux que le film prenne énormément d’ampleur et de temps comme le premier pour que ce soit une belle œuvre. Le monde va adorer ce film et trouver des personnages magiques. Je vais lancer un crowdfunding au printemps pour que je puisse me consacrer à plein temps à ce second projet», a-t-il fait savoir.
“The Symphonies wins” est d’ores et déjà très attendu. On espère que ce travail de François Bibonne sera un nouveau pont culturel reliant le Vietnam et la France, deux pays amis de longue date.