Une sommité du violon…

(VOVWORLD) - Le violoniste Stéphane Trân Ngoc vient de se produire avec l’Orchestre symphonique de Ho Chi Minh-ville, dans le concerto de Chostakovitch. C’était le 9 mai. Il jouait pour l’occasion un instrument fabriqué en 1709. Même s’il sillonne la planète, c’est au Vietnam qu’il se sent vraiment chez lui.  

Une sommité du violon…  - ảnh 1Le violoniste  Stéphane Tran Ngoc

(Photo: Internet)

Né à Paris, violoniste depuis l’âge de 7 ans, Stéphane Tran Ngoc hante les plus grandes scènes de la planète, archet à la main. Il s’est produit dans les festivals les plus prestigieux, a enseigné aux Etats-Unis, à Lyon, à Londres… Souvent appelé pour participer au jury de concours internationaux, il appartient au comité artistique du concours Long-Thibaud, l’un des plus prestigieux qui soient. 

C’est donc une sommité du violon qu’a accueilli Ho Chi Minh-ville cette semaine. Une sacrée chance pour la mégalopole du Sud, car Stéphane Tran Ngoc, les grandes salles de concert se l’arrachent: le Carnegie Hall, à New-York, le Suntory Hall, à Tokyo, le National Concert Hall, à Pékin… 

«J’ai un lien un petit particulier avec le Vietnam, tout simplement parce que c’est l’un des pays où je viens le plus régulièrement», nous confie-t-il. «Même si au départ, c’était un pays étranger, j’ai fini par retrouver des attaches familiales, ici à Saïgon, alors forcement, c’est un endroit où je me sens bien. Par contre, en général, quand je voyage, c’est dans le cadre du travail, et j’ai très peu de temps pour moi. Avant-hier, par exemple, j’ai joué avec l’orchestre le concerto de Chostakovitch et dans quelques jours j’ai un autre concert en Europe. Alors le temps libre, là-dedans…»

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 Franco-américain d’origine vietnamienne, Stéphane Tran Ngoc essaie de consacrer un peu de son temps à prodiguer des conseils aux jeunes violonistes qui lui sont présentés à chacun de ses tournées dans notre pays. Ce qu’il cherche avant tout, c’est la sincérité…      

«En fait, quel que soit le style de musique qu’on fait, si c’est quelque chose est absolument sincère et profond, quel que soit le compositeur, quel que soit l’époque et le style, alors, tout peut être transmis», nous explique-t-il. «Quand j’écoute quelqu’un, je suis bien sûr attentif au côté technique, mais j’aime sentir qu’il y a de la sincérité… Et moi-même, quand je joue, c’est pareil: je m’efforce d’être totalement sincère.  Ces dernières années, j’ai eu l’occasion de donner quelques master-class à l’Académie nationale, mais depuis l’année dernière, j’essaie de mettre en place un rythme plus régulier. Je sais bien que ce n’est pas toujours évident de faire venir des étrangers, alors j’ai monté un fonds de soutien financier qui marche plutôt bien, pour l’instant. Je prévois de revenir régulièrement à Hanoi, au moins une fois par an pour quelques jours ou une semaine…»

Hanoi donc… C’est au début des années 90 que Stéphane Tran Ngoc est venu dans la capitale pour la première fois. A cette époque, la ville était d’un calme absolu. C’était, selon ses propres mots, un endroit «paradisiaque».     

«Mon premier voyage pour un projet professionnel au Vietnam, c’était à Hanoi en 1992. Alors évidemment, la ville a beaucoup changé. J’ai eu l’occasion d’y revenir régulièrement. Au fil des années, j’ai vu comment ça a changé. En 1992, il n’y avait pas de voitures, très peu de motos... Tout le monde était à vélo, donc la ville était complètement silencieuse. C’était vraiment formidable. Surtout que j’étais en tournée et que je venais d’autres pays asiatiques comme Taïwan ou la Thaïlande, où il y avait beaucoup de motos, beaucoup d’embouteillages. Hanoï, à ce moment-là, c’était paradisiaque.», nous raconte-t-il.

Force est de reconnaître que les choses ont effectivement bien changé!... Cela étant, Stéphane Tran Ngoc entend bien poursuivre sa collaboration avec les musiciens vietnamiens, et notamment avec l’Orchestre symphonique de Ho Chi Minh-ville, avec lequel il a d’ores et déjà pris date pour la création d’un concerto de Suzanne Giraud. Ce sera en 2019…    

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