(VOVWORLD) - Souhaitant découvrir de leurs propres yeux le
Vietnam d’aujourd’hui, 7 journalistes membres de l’Association de la Presse
Etrangère en Suisse et au Lichtenstein (APES) y ont effectué un séjour du 26
novembre au 4 décembre. Fruit d’un partenariat entre l’APES et l’Association
des journalistes vietnamiens, cette visite de terrain, même courte, leur aura
donné l’impression d’un Vietnam en pleine mutation.
Leurs ports d’attache journalistiques sont divers :
Suisse, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Portugal, Brésil et Haïti. Leur point
commun ? Outre qu’ils sont correspondants de presse et qu’ils sont basés à
Genève, auprès des Nations Unies, ils s’intéressent au Vietnam, pas au Vietnam
des années de guerre, mais au Vietnam
d’aujourd’hui, du 21ème siècle.
Jean Musy, le président de l’APES :
Nous avons demandé à notre collègue
vietnamien, Nguyen Thai, de nous mettre sur pied un périple au Vietnam, nous
explique Jean Musy, le président de l’APES. Pourquoi le Vietnam? Eh bien parce que
le Vietnam est un partenaire économique pour de nombreux pays, comme la Suisse…
Mais aussi parce que le Vietnam fait partie de l’Asie, où ont lieu aujourd’hui
de grands bouleversements politiques et économiques. Nous voulions donc nous
rendre sur le terrain pour voir de nos propres yeux ce qui s’y passe. Alors oui,
bien sûr, notre voyage était court, c’est clair, mais ça nous a permis de nous
faire une idée sur le Vietnam qui est loin de l’Europe.
Pour l’APES, ce
partenariat avec une association de presse vietnamienne était une première. Si
les journalistes ont eu à prendre en charge leurs billets d’avion,
l’association d’accueil s’est occupée quant à elle des frais de transport,
d’hébergement et de nourriture.
La délégation a été reçue par le vice-Premier
ministre Vu Duc Dam
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Les journalistes
ont été reçus par le vice-Premier ministre vietnamien Vu Duc Dam et par les
autorités de différentes villes et
provinces du Nord du Vietnam. Mais ils ont également rencontré les représentants
de certains organes de presse, des chefs d’entreprises, et des membres de l’association
des victimes vietnamiennes de l’agent orange. Ils ont d’ailleurs rendu visite à
une famille concernée.
Reinske Theodora
Heddema, l’unique femme de la délégation, qui travaille pour différents journaux
néerlandais et belges en est ressortie très marquée.
J’ai été particulièrement marquée par la
visite de cette famille qui subit encore les conséquences de l’agent orange, nous
dit-elle. J’ai aussi été impressionnée
par la femme qui est patronne d’une entreprise de joaillerie. J’ai été
impressionnée, sinon, par la façon dont le Vietnam se développe, mais je sais
que j’ai encore beaucoup à apprendre, sur votre pays… Je pense aussi à ces ouvrières d’une usine de
textile de Thai Nguyen qui doivent travailler très, très dur…
Pour Boris
Emmanuel Engelson, un journaliste économique suisse, le Vietnam d’aujourd’hui
n’est plus le pays misérable où il a vécu entre 1974 et 1975.
Je ne veux pas juger le développement
économique d’un pays, comme ça, en une semaine, mais bien évidemment, ce n’est plus
un pays misérable, estime-t-il.
C’est un pays où les cadres sont assez qualifiés, où les gens parlent peu les
langues étrangères mais où ils apprennent vite... C’est l’impression que j’ai
mais bien sûr, c’est une impression très superficielle. Maintenant, le
développement économique doit se poursuivre.”
Si 7 jours,
c’est court pour la majorité de ses collègues, c’est suffisant pour Rui Pereira
Martins qui écrit pour des journaux portugais et brésiliens.
Un voyage de 7 jours c’est suffisant
pour se faire une idée générale et si vous me demandez si j’en suis content,
c’est évidemment oui, parce qu’il y a y cet accueil, tout d’abord, puis aussi
parce que c’est un pays que j’ai connu en 1994 et que je redécouvre aujourd’hui.
Et c’est impressionnant, toutes ces constructions partout, toutes ces richesses
qui se créent, nous dit-il.
De retour à
Genève, chaque journaliste va rédiger des articles sur le Vietnam. Rui Pereira
Martins, toujours :
Ça c’est sur, l’Express de Lisbonne m’en
a commandé, d’ailleurs, précise Rui Pereira Martins. Je vais écrire une page entière ou une
demie page, je ne sais pas encore. C’est moi qui ai demandé au président de
l’APES de me donner la possibilité d’interviewer aussi des gens liés au passé.
Ca a beaucoup enrichi notre voyage…
A noter, pour
conclure, qu’une délégation de journalistes vietnamiens se rendra en Suisse en
2018.
L’Association
de la Presse Etrangère en Suisse et au Liechtenstein (APES), fondée en 1928 à Genève, compte actuellement
plus de 120 membres représentant des médias de tous les continents. La grande
majorité des sociétaires est basée à Genève, siège de nombreuses organisations
de la famille des Nations-Unies et d’agences spécialisées. Au delà d’un rôle de
défense des intérêts professionnels, l’APES cherche à faciliter le travail de
ses membres en entretenant les relations avec les autorités fédérales et
cantonales, les milieux d’affaires, les cercles politiques, financiers,
scientifiques et culturels.