(VOVWORLD) - Hoài Duc vient de faire son entrée dans le cercle très fermé des districts néo-ruraux de Hanoï, rejoignant ainsi Dan Phuong, Dông Anh et Thanh Tri. Son ambition ? Devenir une nouvelle cité urbaine, aussi paradoxal cela puisse-t-il paraître de prime abord.
Photo: Ngoc Anh |
Le district de Hoài Duc se situe à 16 kilomètres à l’ouest du centre-ville de Hanoï. Il est pour l’instant connu pour être une localité essentiellement agricole qui, tradition oblige, abrite un certain nombre de villages d’artisanat.
Pas étonnant, dès lors, qu’il soit devenu l’un des premiers districts néo-ruraux du Vietnam. Il faut dire que sur place, la nouvelle ruralité a rapidement pris les allures d’une course au progrès. Le 11 novembre 2011, le comité populaire du district lançait un concours intercommunal, sorte de « course à la nouvelle ruralité », qui aura eu, entre autres mérites, celui de créer une dynamique tout à fait remarquable. Mais il allait renchérir en 2013, le 1er mars très exactement, avec un mouvement d’émulation collective destinée à accélérer la construction des voies de communication et des ouvrages hydrauliques dans les hameaux et les villages.
Dire des habitants de Hoài Duc qu’il ne jurent plus que par la nouvelle ruralité n’aurait rien d’exagéré : voilà deux mots qui pour eux sont devenus synonymes de « développement » et de « progrès ».
« C’est grâce à ce programme-là qu’on peut bénéficier de toutes ces infrastructures modernes, se félicite Ly Van Huong, un habitant de la commune de Van Yên. Les voies de communication, les ouvrages électriques, l’eau potable… C’est la nouvelle ruralité, tout ça ! Pareil pour les écoles, qui ont été modernisées ».
Comme il en fallait bien une, c’est Yên So qui a été choisie comme commune pilote. Mais très vite, les 18 autres communes du district se sont lancées à leur tour dans la nouvelle ruralité pour finalement remplir les critères dès la fin de l’année 2016. À ce jour, toutes les communes du district sont aux normes nationales en matière de santé, 107 sur 128 villages ont obtenu le titre de village culturel et tous les hameaux disposent d’une maison culturelle.
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« L’Etat a investi plus de 10 milliards de dôngs dans le réseau d’irrigation, l’idée étant de mettre en place une zone de culture intensive. De notre côté, on s’est efforcé de constituer une chaîne de production aussi complète que possible, qui va de la production proprement dite à l’écoulement en passant par la transformation. On a aussi réussi à signer des contrats de vente qui nous permettent aujourd’hui d’avoir un label fort », nous explique Nguyên Khac But, le vice-président du conseil d’administration de la coopérative agricole de Tiên Lê.
Le district de Hoài Duc a réussi à installer des zones de culture spécifique concentrées pour les longaniers, les pamplemoussiers, les orangers, les goyaviers, les papayers dans les communes de Dac So, Yên So, Cat Quê, Song Phuong, Tiên Yên, An Thuong et Dông La. Mais il a aussi développé les villages de transformation agricole à Minh Khai, Duong Liêu, Cat Quê et Ngu Câu.
Hoai Duc envisage aujourd’hui de devenir une ville satellite de Hanoï. Aussi a-t-il aménagé deux secteurs bien distincts : un à l’est, où sont regroupées toutes les cités urbaines, et un autre, à l’ouest, consacré à la production agricole.
« Ici, nouvelle ruralité et urbanisation vont de pair. C’est pour ça qu’on encourage le développement des centres commerciaux, des supermarchés, de l’industrie, de l’artisanat… Notre objectif, c’est de devenir un arrondissement de la ville de Hanoï en 2020 », nous déclare Vuong Duy Huong, le secrétaire du comité du Parti communiste vietnamien pour le district.
Le district de Hoài Duc a enregistré une croissance rapide et durable d’environ 11% ces dernières années. Son économie est désormais orientée vers l’industrie, le commerce et les services. Il ne lui reste plus qu’à basculer définitivement dans le giron de Hanoï pour avoir pleinement réussi sa métamorphose.