Kon Plông mise sur « l’herboriculture »

(VOVWORLD) - Kon Plông est un district de la province de Kon Tum qui a ceci de particulier que les plantes médicinales y prolifèrent, eu égard sans doute à son altitude relativement élevée : 1000 mètres. Du coup, les autorités provinciales ont décidé d’en faire une zone réservée au développement des plantes médicinales. Et en ce moment même, botanistes, herboriculteurs - ainsi nomme-t-on parfois les cultivateurs de plantes médicinales - et herboristes sont sur le pied de guerre.    
Kon Plông mise sur « l’herboriculture » - ảnh 1Les autorités du district ont mené des études et décidé de consacrer 600 hectares aux plantes médicinales - Photo baokontum.com.vn

Dès le début de l’année, un institut d’herboristerie a vu le jour à Kon Plông. Selon Dô Hoàng Hai, qui en préside le conseil de fondation, l’un des objectifs de cet établissement est de créer une banque de cellules et de semences pour garantir des ressources génétiques.   

« Notre vœu le plus cher est de contribuer au développement des Hauts-plateaux du Tây Nguyên », nous dit-il. « Si nous avons choisi de nous installer à Kon Plông, c’est dans l’idée de créer une sorte de conservatoire botanique au sein duquel on pourra introduire de nouveaux gènes, qui seront ensuite cultivés dans des plantations et des jardins. Nous nous engageons à racheter aux herboriculteurs toutes les plantes qu’ils auront cultivées ».       

Les autorités du district ont de leur côté mené des études et décidé de consacrer 600 hectares aux plantes médicinales. Le centre d’encouragement au développement agricole et sylvicole du district a quant à lui confié des milliers de jeunes plantes aux Sedang et aux H’rê qui peuplent les communes de Dak Long, Mang Cành, Po E, Hieu et Mang But.

« C’est d’herboriculture qu’il s’agit ici, et c’est quelque chose de très précis », nous confie Trân Thi Kiêu Trinh, l’un des agronomes du centre. « Un exemple simple : il y a un écart minimum à respecter entre chaque plante qui est d’environ 30-40 centimètres… Alors il ne faut pas se cacher que pour tous ces gens à qui on a affaire, 30 ou 40 centimètres, c’est vraiment abstrait ! La seule solution, c’est de leur donner des petites perches de cette longueur là. Comme ça, au moins, on est sûr de ne pas se tromper ! »     

Grâce aux politiques prioritaires dont ils sont les bénéficiaires, les habitants de Kon Plông ont très rapidement pris le pli de l’herboriculture, comme nous l’explique Nguyên Van Lân, le président du comité populaire du district.  

« Le rôle des autorités, c’est de faire en sorte que les entreprises puissent bénéficier de conditions favorables en termes d’investissement et de fiscalité, mais aussi d’infrastructures suffisamment performantes. A cela s’ajoute la question du terrain, car naturellement, pour développer l’herboriculture à grande échelle, ça suppose de « dégager du terrain », et ça aussi, c’est le rôle des autorités », nous fait-il observer.   

Reste aussi la question de la labellisation des plantes médicinales de Kon Plông car qui dit production dit commercialisation et dans les deux cas, les autorités ont visiblement décidé de faire les choses en grand.

Quant aux habitants du district, ils tiennent là leur nouvel or vert, un nouvel or vert qui est gage de développement durable.  

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