(VOVWORLD) - L’épidémie aura eu, entre autres effets néfastes, celui de ralentir la croissance. La province de Trà Vinh, au Sud, a ainsi enregistré en 2021 l’un de ses plus faibles taux de croissance. Cela étant, la nouvelle ruralité lui permet, non seulement de se maintenir la tête hors de l’eau, mais surtout d’envisager l’avenir avec sérénité.
Dans bien des endroits à Ngoc Biên, le maïs, les haricots verts, les arachides et les piments ont remplacé le riz (photo: VOV)
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Avec 78 communes néo-rurales sur 85, un revenu annuel par habitant compris entre 60 et 67 millions de dôngs, Trà Vinh affiche des statistiques plutôt rassérénantes. En 2021, le taux de la pauvreté a diminué de 0,8%, notamment pour les foyers Khmers, pour lesquels la baisse est de 1,71%, soit moins 1,5% par rapport à l’an passé.
Mettons maintenant le cap sur Ngoc Biên, une commune rattachée au district de Trà Cu, à forte composante khmère: plus de 81% de la population. Pour ce qui est de la nouvelle ruralité, ses habitants restent déterminés à cocher toutes les cases. Dans bien des endroits, le maïs, les haricots verts, les arachides et les piments ont remplacé le riz. Chaque hectare rapporte ainsi de 40 à 50 millions de dôngs, soit deux ou trois fois plus qu’avant… Quant aux habitants de la commune, ils jouissent de revenus confortables et de conditions de vie bien meilleures, comme nous le confirme bien volontiers Thach Chên, l’un d’entre eux.
«La nouvelle ruralité nous aura surtout permis de moderniser nos infrastructures routières et d’améliorer nos conditions de production. Avant, les prix étaient très fluctuants. Maintenant que des contrats ont été signés avec différentes entreprises, ils sont stables», se félicite-t-il.
Au fil des années, les Khmers de Ngoc Biên ont opté pour la culture alternée, l’idée étant d’accroître la productivité et le rendement. De leur côté, les autorités communales entendent bien faire en sorte que les foyers pauvres ne le soient plus. Aussi les poussent-ils à se mettre à l’agriculture intensive. Si auparavant, les ménages pauvres représentaient plus de 30 % de ceux de la commune, ils ne sont plus que 2%, aujourd’hui. Pour Huynh Van Truong, le secrétaire du comité du Parti de la commune, ces avancées ont été rendues possibles par la nouvelle ruralité.
«Nous avons des plans de soutien aux foyers démunis en fonction de leurs besoins respectifs. Nous privilégions l’accompagnement de ces foyers, tout en favorisant leur accès au crédit pour les aider à développer la production et à sortir durablement de la pauvreté. Mais l’objectif est aussi d’être aux normes de la nouvelle ruralité», nous explique-t-il.
Les autorités de Ngoc Biên ont proposé des plans de soutien aux foyers démunis en fonction de leurs besoins respectifs (photo: VOV)
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À Tân Hùng, qui est une commune néo-rurale rattachée au district de Tiêu Cân, les changements sont visibles, notamment en ce qui concerne le réseau de communication. Toutes les routes qui conduisent aux hameaux sont bétonnées et bordées de maisons confortables et de vergers luxuriants. Dans le hameau de Trung Tiên, les agriculteurs travaillent d’arrache-pied, dans le plus strict respect des règles de prévention sanitaire. Les autorités locales ont tout mis en œuvre pour faciliter la circulation et la vente des produits. Les ouvrages d’irrigation et le réseau de communication continuent de se moderniser et de s’étendre, pour la plus grande satisfaction de Lâm Thi Tha.
«Notre niveau de vie s’est nettement amélioré. Les infrastructures routières ont été modernisées, ce qui facilite grandement la circulation et le commerce», remarque-t-elle.
En 2020, Tân Hùng était une commune néo-rurale «avancée». Elle ambitionne désormais de devenir «exemplaire» en ramenant le taux de pauvreté à zéro en 2025: un objectif qui paraît tout à fait à sa portée.