(VOVWORLD) - «Les fruits de la réussite», dit-on bien souvent, sans penser que dans certains cas, le mot «fruit» peut être pris au sens propre comme au sens figuré.
Lors de la récolte du jujube (photo: VOV)
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À Thuân Hoa, qui est une commune rattachée à la province méridionale de Soc Trang, le fruit qui permet de récolter les fruits de la réussite se présente sous la forme d’une petite drupe allongée, renfermant un noyau dur et prenant une couleur jaune à maturité… Ce fruit, aussi riche en vitamines qu’enrichissant pour celles et ceux qui le cultivent, c’est le jujube.
Le jujube, donc, est le fruit du… jujubier. Ça, on s’en serait douté, allez-vous me dire. Ce dont vous ne vous doutiez sans doute pas, en revanche, c’est que les jujubiers sont légions dans le delta du Mékong, et notamment dans la province de Soc Trang, dont le climat leur est particulièrement bénéfique.
Nous en sommes pour l’heure à la première récolte de l’année. La seconde aura lieu en automne, mais d’ores et déjà, la barre a été placée haut, très haut même, et 2021 pourrait bien être une année faste, au moins pour les jujubes. Comme quoi…
Ce n’est certainement pas Lê Hoàng Mai qui nous prétendra le contraire, en tout cas. Ses 300 jujubiers lui donnent chaque jour entre 200 et 300 kilos de fruits. Sachant qu’un kilo peut valoir de 15 à 25.000 dôngs… Les amateurs de problèmes arithmétiques se feront une joie de faire le calcul... Les autres se contenteront d’avoir deviné, à l’énoncé de ces quelques chiffres, des bénéfices pour le moins conséquents. Des bénéfices que Lê Hoàng Mai, lui, se contente d’engranger tout en poursuivant consciencieusement son labeur…
«Les jujubiers, il faut les arroser tous les jours. On a eu de la chance, cet été, parce qu’il n’a pas fait trop chaud. La récolte s’en ressent!», constate-t-il.
Force est d’admettre que les jujubiers sont des arbres plutôt faciles à cultiver, ce qui n’ôte rien aux mérites des fruiticulteurs de Soc Trang. La principale difficulté consiste à en tenir éloignés les insectes, qui semblent particulièrement apprécier les jujubes.
Photo: VOV
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Trân Hoàng Vu, collègue et néanmoins ami de Lê Hoàng Mai, a résolu le problème en recouvrant ses arbres d’une sorte de filet dont la fonction est en l’occurrence tout à fait comparable à celle d’une moustiquaire. Pas question, pour lui, que des insectes le privent de ses bénéfices, qui, là encore, sont plus que satisfaisants.
«Par rapport à l’année dernière, ça nous fait du plus 4.000 dôngs le kilo, alors forcément, on est content, très content même! Et puis, ce qui est bien, c’est que c’est très facile d’obtenir de nouvelles pousses à partir d’une souche, alors le jujubier, ça au moins, c’est une affaire qui marche!», nous explique-t-il.
En effet… Elle marche tellement bien, cette affaire-là, que la commune de Thuân Hoa a décidé de se doter d’une coopérative, laquelle réunit à ce jour 16 producteurs. Mais d’après Huynh Thanh Dung, le vice-président du comité populaire de la commune, il n’est pas question de s’arrêter en si bon chemin...
«Oui, c’est vrai que c’est une affaire qui marche!», nous dit-il. «Pensez donc: chaque hectare nous rapporte de 200 à 225 millions de dôngs par an… Naturellement, tous les agriculteurs qui le souhaitent sont dûment encouragés à se reconvertir, et dans le jujube de préférence.... C’est pour ça, du reste, qu’avec le service de l’agriculture et du développement rural, on organise des ateliers de formation»
«Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir», nous dit le proverbe. Tant qu’il y a des jujubes, il y a de l’avenir à Thuân Hoa… Un avenir prometteur!...