(VOVWORLD) - Lorsqu’arrive le Nouvel An lunaire, toutes les maisons sont abondamment fleuries : ainsi le veut la tradition. Tradition pour tradition, ce sont les fleurs de pêcher, de prunier ou de bauhinie qui ont la cote, quand ce ne sont pas les roses ou les orchidées. Pour les villages où l’horticulture tient lieu d’artisanat numéro un, c’est bien évidemment une aubaine, même si cela implique de travailler plus… Mais travailler plus, ici, c’est gagner plus…
Le village de Tây Tuu
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Tây Tuu est l’un des plus grands villages horticoles de la ceinture hanoïenne. En temps normal, on y cultive essentiellement les lys et les chrysanthèmes mais à l’occasion du Têt, les roses et les violettes sont également de la partie, comme nous l’indique Nguyên Hoàng Luu, lui-même horticulteur.
« Nous cultivons toutes sortes de fleurs pour le Têt », nous dit-il. « Les derniers jours de l’année lunaire, les prix augmenteront considérablement. C’est pourquoi nous soignons nos fleurs minutieusement et faisons en sorte qu’elles puissent éclore en temps voulu ».
A Da Nang, qui dit horticulture dit Vân Duong. Dans ce village, on ne compte pas moins de 40 sortes de fleurs: chrysanthèmes, célosies, pétunias, bégonias… qui poussent aussi bien les unes que les autres, pour la plus grande joie de Pham Van Huy, un villageois.
« Ma famille possède 60.000 pots de fleurs. La plupart a été commandée à l’avance par les grossistes. Le reste sera vendu au détail. Si en général, je vends le pot à 40.000 dôngs, à l’occasion du Têt, c’est 60.000 dôngs. Nos chiffes d’affaires du Têt s’élèvent à 500 millions de dôngs », précise-t-il.
Avant de poursuivre, il est sans doute bon de rappeler que 500 millions de dôngs font à peu près 19 mille euros, soit une jolie somme…
Dans la province centrale de Ninh Thuân, les horticulteurs ont de quoi se réjouir. Les bonnes conditions climatiques de cette année leur ont permis de réduire les dépenses en matière de produits phytosanitaires et d’électricité pour l’éclairage artificiel.
« Nous produisons suffisamment de chrysanthèmes pour alimenter tous les marchés de la ville, et même ceux des zones avoisinantes », assure Vo Van Khai, agronome à My Binh, le quartier horticole de la ville de Phan Rang-Thap Cham.
Le village horticole de Sa Dec |
Dans la province méridionale de Dông Thap, le village horticole de Sa Dec approvisionne en fleurs et en plantes d’agrément tout le delta du Mékong. C’est l’un des villages horticoles les plus importants du pays et une destination prisée des touristes. A l’occasion du Têt du Cochon, il devrait vendre sur le marché trois millions de pots de fleurs.
A Hô Chi Minh-ville, les horticulteurs des arrondissements de Thu Duc, Go Vâp, Binh Chanh et du 12e arrondissement approvisionnent toute la ville, et leurs fleurs voyagent aussi jusqu’au Centre, voire jusqu’au Nord du pays. Nguyên Van Hoàn, dans l’arrondissement de Binh Chanh, a été élu horticulteur exemplaire de la ville.
« Je suis spécialisé dans la culture d’orchidées. J’en vends des pots entiers. Je n’ai pas à aller au marché puisque les grossistes viennent jusqu’à mon jardin. Cette année, les orchidées ont vraiment la cote. Les miennes sont très prisées dans les provinces du Sud-Ouest », indique-t-il.
Des fleurs partout, au champ, dans le jardin, devant et dans la maison, des couleurs éclatantes et des parfums enivrants… Dans les villages horticoles, le Têt est la saison de la prospérité.