(VOVWORLD) - L’écotourisme, que d’aucuns appellent aussi «tourisme vert», est une forme de tourisme dit «durable», centré sur la découverte de la nature. Au Vietnam, qui regorge d’atouts dans ce domaine, il est en plein essor. Tout de suite un exemple avec Cà Mau, à l’extrême sud du pays, qui compte pas moins de deux réserves de biosphère, classées comme telles par l’UNESCO.
Cà Mau a plein d'atouts pour développer l'écotourisme. Photo: VOV |
Mettons tout d’abord le cap sur Khanh Binh Tây Bac, qui est une commune rattachée au district de Trân Van Thoi. Ouvert en 2015, le site de Muoi Ngot ne désemplit pas. Il attire les touristes… comme le miel les abeilles… Eh oui! Muoi Ngot est l’un des hauts lieux de l’apiculture, ne l’oublions pas! C’est à tel pont vrai que les apiculteurs locaux peuvent désormais se targuer de perpétuer un métier traditionnel qui a été inscrit au patrimoine culturel immatériel national.
C’est un certain Pham Duy Khanh qui s’occupe du site. Pour lui, aucun doute: apiculture et tourisme peuvent faire bon, et même très bon ménage...
«Chez nous, les touristes peuvent aller en forêt avec les apiculteurs pour chercher les nids d’abeilles sauvages et les ramener dans l’exploitation», nous explique-t-il. «Pour ce qui est des projets à court terme, l’idée serait d’organiser une sorte de grand festival, de façon à attirer encore plus de gens.»
Voilà pour les amateurs de miel. D’ailleurs, la région est tout aussi accueillante pour celles et ceux qui aiment pêcher ou visiter des exploitations d’arbres fruitiers. Nguyên Thi Tuyêt Hông, elle, vient de Hô Chi Minh-ville. Manifestement, elle a adoré la formule…
Photo: VOV |
«C’est vraiment génial de pouvoir faire un séjour en immersion dans la nature! Je n’aurais jamais cru qu’on pouvait pêcher en disposant des pièges dans une rivière: rien que pour ça, ça valait le déplacement!», nous dit-elle.
Maintenant que la piste Hô Chi Minh passe par le district de Ngoc Hiên, la vie n’y est plus du tout la même. Sur place, les habitants n’ont plus le sentiment d’être au bout du bout du monde. Et tant qu’à être désenclavés, ils comptent bien faire venir des visiteurs chez eux, en développant l’écotourisme. Pourquoi l’écotourisme? La réponse est simple: parce que la localité a plein d’atouts dans ce domaine, à commencer par sa situation, qui pour être extrême, n’en est pas moins avantageuse, à en croire Nguyên Van Hôn, qui travaille justement dans le tourisme.
«Avec des paysages pareils, le tourisme, à la limite, ça va de soi!», nous confie-t-il. «Je pense aussi à la commune de Dât Mui, où il y a cette borne qui marque l’extrême sud du pays. Il y a toujours beaucoup de touristes là-bas, et c’est vrai qu’avec la mer, c’est vraiment un endroit fantastique…»
Nguyên Van Hôn n’est pas le seul à penser que Cà Mau a des atouts. Les autorités provinciales en sont elles aussi parfaitement conscientes et sont disposées à prendre des mesures en conséquence. C’est en tout cas ce qui ressort des propos de Tiêu Minh Tiên, le directeur adjoint du Service provincial de la Culture, des Sports et du Tourisme.
«On a vraiment choisi de miser sur l’écotourisme et de promouvoir les produits du terroir», nous indique-t-il.
Pour l’instant, la province de Cà Mau abrite 14 sites d’écotourisme. Ce n’est sans doute qu’un début, mais un début prometteur…