(VOVWORLD) - La province de Phu
Tho compte 73 villages d’artisanat. C’est à ces villages que les habitants
doivent d’avoir connu un véritable décollage économique, d’avoir accédé à un niveau de vie satisfaisant et d’être entrés
de plain-pied dans le 21e siècle.
Des vermicelles
de riz de Hùng Lô - Photo phutho.gov.vn
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Ces fameux villages
recouvrent divers domaines d’activité qui vont de la menuiserie au commerce des
plantes d’agréments, en passant par la vannerie, les chapeaux coniques, les
brocatelles, l’agro-alimentaire, ou encore les matériaux de construction.
Soucieuses de
moderniser l’agriculture et la ruralité, les autorités provinciales entendent
développer les activités extra-agricoles, favoriser le développement de l’industrie
et créer des emplois.
« Pour ce qui
est des débouchés, il y a eu de nets progrès », constate Vu Quôc Tuân, le chef
du département du développement rural de la province. « Le revenu des
artisans s’en ressent et le développement socio-économique aussi. Pour l’instant, les produits de nos villages
se vendent bien, et c’est bien sûr une bonne nouvelle ».
Pour la période
2016-2020, la province a adopté un plan de développement des villages d’artisanat,
un plan qui consiste, pour l’essentiel, à développer le tourisme, à mettre en place de
véritables réseaux pour assurer un bon écoulement des produits et à protéger
les labels existants.
« Notre
village connaît un bel essor, depuis quelques temps. Je pense que c’est dû surtout
à la création des coopératives et à l’enregistrement du label des vermicelles
de riz de Hùng Lô. Moi, vous savez, j’ai vu pas mal de fabricants de vermicelle
qui étaient partis tenter leur chance ailleurs, revenir ici. Il faut dire que
maintenant, nos vermicelles se vendent dans tout le pays et qu’on en est à
envisager d’exporter », nous révèle Cao Dang Duy, le chef du village de
Hùng Lô.
Le village des chapeaux coniques Gia Thanh - Photo dulichphutho.com.vn
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A Phu Tho comme
ailleurs, nombreux sont les artisans qui achètent désormais des machines
modernes pour améliorer leur productivité et - l’un ne va pas sans l’autre -
leurs revenus.
« Actuellement,
un artisan comme moi peut compter sur un revenu mensuel allant de 4,5 à 5
millions de dôngs », nous explique Lê Thành Trung, un artisan du village
de Vân Du.
La province organise
par ailleurs des ateliers de formation aux règlementations en vigueur dans les
domaines de la production et du commerce. Les services des sciences, des
technologies, de l’agriculture et du développement rural ont eux aussi ouvert
des cours de formation en collaboration avec différents partenaires étrangers
pour permettre aux artisans d’accéder aux technologies de l’information.
« Notre
coopérative a été fondée en 2016 avec l’aide des autorités locales et les
assistances techniques de l’alliance des coopératives allemandes. L’institut
des sciences agricoles et sylvicoles du Nord nous a elle aussi aidés dans le
traitement du thé. Quand au service provincial de l’agriculture et au centre
d’encouragement au développement agricole de Phu Tho, ils nous aident en ce
moment à accéder à un traitement bio, de façon à développer notre label dans le
sens de l’hygiène et de la sûreté alimentaire », nous dit Nguyên Huu Hông,
le directeur de la coopérative théicole de Phu Thinh.
A Phu Tho comme
dans de nombreuses autres provinces vietnamiennes, les villages d’artisanat sont
la garantie d’un développement durable, respectueux des identités culturelles
et de l’environnement.