(VOVWORLD) - Le Têt approchant, les marchés sont en ce moment submergés de fleurs et de bonsaïs. Autant dire que les horticulteurs sont sur le pont, nuit et jour. Ceux de Phù Vân, qui est une commune rattachée à la ville de Phu Ly, au sud de Hanoï, ne font pas exception : ils travaillent d’arrache-pied, en cette fin d’année lunaire.
A Phù Vân, il y a deux spécialités : les fleurs en pot et les parterres fleuris.
La commune compte 5 hameaux, le numéro 5 étant le plus horticole de tous, si l’on peut dire. On y voit des fleurs partout : dans les champs, dans les jardins, devant les portes et dans les maisons... « La commune se situe entre deux rivières, Day et Nhuê, ce qui fait que la terre reçoit beaucoup d’alluvions et qu’elle se prête particulièrement bien à l’horticulture et au maraîchage », nous révèle Lê Duc An, le secrétaire du Parti communiste vietnamien pour le hameau 5. « En ce moment, on cultive essentiellement des chrysanthèmes et des roses. Mais il y a aussi des kumquats, des pêchers et des bonsaïs, forcément… Alors, sinon, nous avons aussi 15 paysagistes « à demeure », dont 4 sont de niveau national. L’idée, c’est vraiment de faire de ce hameau une zone horticole de pointe. »
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Les fleurs du Têt et les bonsaïs abondent en ce moment, à Phù Vân. Les roses, les chrysanthèmes, les lys, les glaïeuls, les violettes… forment un ensemble des plus harmonieux. « Mon hameau regroupe 400 foyers dont 300 foyers horticoles », nous indique Nguyên Van Bang, le chef du hameau 5. « Alors en ce moment, on est bien sûr en pleine préparation du Têt, ce qui explique toute cette effervescence. Cette année, la récolte est vraiment abondante, alors l’optimisme gagne les cœurs ! »
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Ces jours-ci, les horticulteurs de Phù Vân mettent la dernière main aux fleurs du Têt. Ils ont fort à faire, car cette année, les gens ont plutôt tendance à vouloir faire les choses à l’avance, ce qui arrange bien leurs affaires, comme nous l’explique Trân Van Quang, l’un d’entre eux. « Je possède 1.500m2 de terrain, rien que pour les orangers, les kumquats et les pêchers », nous dit-il. « Eh bien tout a déjà été commandé ! Je n’ai même pas besoin d’aller faire les marchés. Les gens viennent ici et commandent sur place. Alors pour les prix, ça fait entre 300 et 500 mille pour un pêcher, entre 200 et 300 mille pour un kumquat, et puis pour un oranger, alors là, ça peut grimper à plus de 10 millions… L’année dernière, j’ai réalisé un chiffre d’affaires de 700 millions, au moment du Têt. »
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Difficile de résister à la tentation de constater que l’horticulture est une industrie florissante à Phù Van… Tant mieux pour les horticulteurs locaux qui se donnent un mal de chien pour que cette année du Chien démarre sous de bons et beaux auspices !