(VOVWORLD) - Le durian est l’un des fruits les plus en vogue, au Vietnam, où il est produit en quantité et en qualité.
Le 17 septembre 2022, le poste-frontière international de Huu Nghi, dans la province de Lang Son, a été le théâtre d’un évènement exceptionnel: les premiers camions transportant des durians vietnamiens y ont transité pour prendre le chemin de la Chine. Fruit de plusieurs années d’âpres négociations, cet évènement a marqué le début des exportations officielles du durian vietnamien vers le plus grand marché du monde.
Le contrôle des durians à la frontière (photo: Van Viêt)
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Les cultivateurs de durian d’Ea Yông, qui est une commune de la province de Dak Lak, ont de quoi se frotter les mains. Ils sont les premiers à avoir pu exporter des durians vers la Chine, grâce à un protocole mis en place en 2022 de part et d’autre de la frontière.
Trân Van Chiên, lui, est à la tête d’une exploitation familiale de 4,7 hectares, et l’an passé, il a récolté 90 tonnes de durians. Une excellente affaire car le prix des durians a doublé, voire triplé.
«Maintenant, il faut maintenir cette dynamique, et ça passe par un travail sur la qualité: c’est ce qu’attendent les importateurs», précise-t-il.
De fait, les cultivateurs de durian ne lésinent pas sur la qualité. Ils ont de réelles exigences, dans ce domaine, qui correspondent aux normes de bonne pratique agricole du Vietnam. Quant aux fruits qui sont destinés à l’exportation, ils sont soumis à des contrôles phytosanitaires très stricts, comme nous le confirme Trân Van Chiên.
«Les producteurs doivent s’intéresser aux progrès technologiques. En ce qui concerne les produits phytosanitaires, ils doivent utiliser des produits sûrs et respecter strictement les règlementations sur la durée de conservation et de récolte», nous explique-t-il.
Vu Thi Minh Tâm, qui est elle aussi une productrice de la commune d’Ea Yong, a exporté 17 tonnes de durians, cette année.
«Maintenant qu’il y a un code de traçabilité, les durians sont cultivés suivant des procédures plus strictes en matière de soins, de pesticides et de procédure de récolte. L’idée, c’est de se conformer aux réglementations du pays importateur», nous dit-elle.
Le protocole de 2022 mentionne de fait un certain nombre de règles à respecter, notamment au niveau des contrôles phytosanitaires. Les agriculteurs s’y plient d’autant plus volontiers que leurs produits y gagnent, et eux avec…