(VOVWORLD) - Le café est l’un des grands atouts économiques du Vietnam, qui est tout de même le deuxième producteur au monde, juste après le Brésil.
Des plantations de caféiculture dans la province de Son La. Photo: VOV |
Si l’on s’en tient au nord-ouest du pays, c’est la province de Son La qui abrite le plus grand nombre d’exploitations. Depuis plusieurs années maintenant, les autorités locales s’emploient à y faire du café un produit phare, destiné à l’exportation.
À Son La-même, c’est dans les districts de Mai Son, de Thuân Châu et dans la ville de Son La que l’on trouve le plus grands nombre de plantations. Quant au café de Son La, il est de plus en plus recherché par les consommateurs.
Luong Van Chung, lui, est un caféiculteur du district de Mai Son. Il est à la tête d’une petite exploitation familiale de 1,2 hectare, et cette année, il prévoit de récolter plus de 20 tonnes de grains, ce qui devrait lui permettre d’empocher plus de 150 millions de dôngs.
«Le café, c’est la garantie d’un revenu stable, en fait. Sachant qu’on peut récolter entre 20 et 30 tonnes de grains par an, on a vraiment de quoi voir venir…», nous raconte-t-il.
Soucieuses d’accroître la productivité et la compétitivité du café de Son La, les coopératives locales d’associent volontiers à des entreprises. C’est par exemple ce qu’a fait la coopérative Bich Thao, qui a commencé, dès la fin des années 1990, à développer de nouvelles variétés haut de gamme et à appliquer des modèles de culture biologique. Mais elle s’est également, cette coopérative, dotée d’équipements modernes: beaucoup d’efforts et d’investissements, donc, mais qui n’auront pas été vains puisque son café figure au nombre des 20 meilleurs produits du programme «À chaque commune son produit» ». Pour Nguyên Xuân Thao, le directeur de la coopérative, le jeu en valait largement la chandelle…
«Nous avons développé une nouvelle variété de café arabica qui résiste au changement climatique et aux maladies. Et comme il y avait une très forte demande, tant sur le marché domestique que sur le marché européen, nous avons fait venir des experts de l’étranger pour nous former à de nouvelles méthodes de transformation. Notre but, c’est de développer des produits haut de gamme et respectueux de l’environnement, et de contribuer par la même occasion à la notoriété du café de Son La», nous dit-il.
Avec une moyenne annuelle de 20.000 tonnes, Phuc Sinh est aussi l’une des grandes marques de café arabica de la province de Son La. Une marque qui s’emploie à développer des zones de matières premières et à améliorer ses méthodes de production de façon à augmenter le rendement et à assurer un développement durable de la caféiculture locale, comme nous l’indique Vu Ngoc Huy, l’un de ses représentants.
«Nous avons notre propre brûlerie depuis 2018, l’idée étant de travailler en collaboration avec les producteurs locaux pour développer des zones de matières premières qui sont exploitées avec des techniques bien particulières», nous confie-t-il.
La récolte des grains de café à Son La. Photo: VOV |
Son La est donc devenue l’une des régions phares de la caféiculture vietnamienne: avec 17.000 hectares et une production annuelle de 30.000 tonnes, elle domine largement le secteur, en tout cas dans le Nord.
Elle le domine d’autant plus et d’autant mieux qu’en 2017, le département de la propriété intellectuelle a délivré des certificats d’origine géographiques à plusieurs de ses cafés.
La province cherche maintenant à rehausser le prestige de son café et à assurer le développement durable du secteur. C’est en tout cas ce qui ressort des propos de Nguyên Thành Công, le vice-président de son comité populaire...
«Petit à petit, les anciennes variétés sont remplacées par de nouvelles variétés, le but étant tout simplement que les produits s’écoulent mieux, aussi bien sur le marché domestique que sur le marché international. Mais il faut aussi faire en sorte que tout soit connecté, les zones de matières premières avec les usines, les producteurs avec les transformateurs…», nous explique-t-il.
Le caféier est vraiment l’arbre d’abondance de la province de Son La. Le café vietnamien, lui, n’en a pas fini de conquérir les marchés les plus exigeants et d’accroître ainsi le prestige de notre pays.