(VOVworld) - Dès les premiers jours du mois de mars, Dien Bien Phu attire un grand nombre de touristes vietnamiens et étrangers venus voir les sites de l’ancien champ de bataille. Au Musée de la victoire de Dien Bien Phu, nous avons rencontré un groupe de Français venus de Paris.
Au Musée de la victoire de Dien Bien Phu
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Parmi eux, Georges Sarda est sans doute celui qui connaît le mieux la campagne de Dien Bien Phu. Il explique donc de temps en temps à son épouse et à leurs amis les détails sur cet événement historique.
Tous observent attentivement chaque photo, chaque objet exposé au musée. Georges Sarda filme également des archives précieuses. Il explique que son épouse et ses amis sont venus à Dien Bien Phu pour comprendre pourquoi leurs compatriotes ont essuyé l’échec devant le peuple vietnamien.
« On a beaucoup entendu parler de l’Indochine, nous raconte Georges. On a entendu dire que c’est un beau pays. On savait qu’il y avait la bataille à Dien Bien Phu. Personne ne s’attendait à une défaite comme celle-là. Beaucoup de gens s’intéressent à cette bataille. »
Les histoires racontées par des statues et des maquettes représentant les batailles ayant lieu à Dien Bien Phu il y a 60 ans surprennent beaucoup ces touristes.
« Ils se sont battus avec une volonté d’être maître chez eux, indique Georges. C’était la guerre d’indépendance. Je pense qu’ils avaient une motivation très forte. Beaucoup n’ont pas hésité à sacrifier leur vie pour pouvoir gagner cette bataille. Vo Nguyen Giap a décidé d’en faire une bataille décisive. Donc, il y avait une motivation très forte. Il y a eu aussi beaucoup d’intelligence et d’astuce. Le fait de faire monter tous ces canons… »
Dominique, l’épouse de Georges, est très surprise de voir la ville de Dien Bien d’aujourd’hui avec ses maisons poussées sur les anciens sites de bataille et les rizières en moisson.
« C’est la première fois qu’on vient au Vietnam. Les seules images que j’avais de Dien Bien Phu, c’était la guerre dans les tranchées, dans la boue, et la défaite française. Maintenant, les gens sont différents. Les Vietnamiens ont demandé de se faire photographier avec nous » A-t-elle dit.
Georges, lui, peut reconstituer, à travers les objets et archives exposés, l’image des vélos transportant les marchandises sur les côtes vers le front, ou encore les soldats tirant de leurs mains des canons sur les routes boueuses, dans la nuit, des sandales en caoutchouc usées…
« Cette victoire a permis de réaliser l’objectif politique qui était d’obtenir l’indépendance, mais après, ç’a été compliqué, affirme Georges. Les Vietnamiens sont des gens très gentils, très doux, très agréables. Je regrette que ce pays ait tant souffert avec ces deux guerres. Ma première impression, c’était ça…C’est un pays doux et c’est inimaginable que tout le pays ait subi tant de violence et dû lui-même se faire violence pour résister. Ça me fait de la peine car il y a des millions de gens qui sont morts. »
Georges Sarda et son épouse sont très contents d’être présents à Dien Bien Phu à l’occasion du soixantenaire de la victoire historique qui est d’ailleurs pour eux une victoire de la démocratie.