Pour commémorer les 55 ans de l’évènement du Golfe du Bac Bô et l’occasion des 20 ans de la délivrance par l’UNESCO à Hanoï du titre de "Ville pour la paix", l’exposition «Carnets de paix» prend place dans une cour intérieure de la prison. Lai Minh Thi, sous-cheffe du service de Recherches et d’Archives de la Maison Centrale de Hoa Lo et membre de la commission de l’exposition, explique pourquoi elle a lieu ici:
«C’est un «héritage» de la guerre qui montre ses atrocités et l’importance de la paix. La Maison Centrale est une passerelle qui relie le Vietnam avec le monde. Nous souhaitons que les visiteurs étrangers viennent nombreux pour apprendre notre passé douloureux. Des générations de Vietnamiens souffrent encore des conséquences de guerre. Nous voulons appeler le monde entier à agir ensemble pour créer un monde pacifique».
 Photo: VOV |
Une visite que l’on suit à l’ombre de l’ancienne maison centrale. Au long de cette exposition, des textes et des photos qui relatent l’évolution de la guerre. Des témoignages aussi, d’anciens soldats entre autres. Une plongée dans un traumatisme encore récent pour le Vietnam, notamment avec des images sur le massacre de My Lai en 1968. Mais malgré ces souvenirs encore douloureux pour le pays, cette exposition veut montrer combien les Vietnamiens aspirent à la paix et veulent ouvrir une nouvelle page de leur histoire.
Si l’exposition a été inaugurée le 2 juillet et durera jusqu’à la fin de l’année, Lai Minh Thu est prête à la prolonger si le public le souhaite:
«Ce sera un grand honneur pour nous et nous sommes prêts à le faire. Il y a beaucoup de visiteurs étrangers qui viennent et qui trouvent leurs amis à l’exposition. Certains ont participé aux mouvements pacifistes. Ils ont parlé de cette exposition à leurs amis, qui, eux aussi, s’opposaient à la guerre du Vietnam. Ils étaient très émus de savoir qu’au Vietnam, nous sommes très reconnaissants de leur action. Par les mouvements d’opposition à la guerre du Vietnam, nous honorons la solidarité et l’amitié des peuples progressistes, y compris les Américains en faveur des Vietnamiens. C’est un grand encouragement pour notre résistance anti-américaine à l’époque».
Parmi les soutiens de l’exposition, l’Union des associations d’amitié et ses membres, dont l’Association d’amitié Vietnam-États-Unis, la commission pour la Paix, ainsi que beaucoup d’anciens combattants vietnamiens. Mais pas que:
«Nous avons reçu beaucoup d’archives et d’objets envoyés de partout dans le monde. Beaucoup d’organisations internationales nous ont offert des photos et documents liés à leurs mouvements pacifistes. Il y a des visiteurs qui nous ont raconté leur propre histoire sur la guerre. Nous voulions remercier sincèrement à ce soutien inestimable», indique Lai Minh Thu.
Par cette exposition, un sentiment de gratitude envers tous les peuples épris de paix qui ont soutenu le Vietnam pendant la guerre. En 1970, une délégation d’étudiants américains s’est rendu au Vietnam. Dès leur retour, ils ont rapporté ce qu’il se passait sur place à leurs concitoyens. Cinq ans après, ce terrible conflit prend fin.