(VOVWORLD) - À défaut d’avoir exercé des ravages dans notre pays, le Covid-19 aura au moins réussi à inspirer quelques chansons, des chansons dans lesquelles il n’a évidemment pas le beau rôle, mais là il ne peut que s’en prendre à lui-même: on ne lui avait rien demandé, après tout !...
 Portée par le talent des pop stars Min et Erik, Ghen Covy devait intialement servir de message de prévention. Elle est en fait en train de s’imposer comme un véritable tube!... |
Qui n’a pas entendu Ghen Covy, fruit d’une collaboration entre l’Institut national de la médecine du travail et Khac Hung?
Portée par le talent des pop stars Min et Erik, la chanson devait intialement servir de message de prévention. Elle est en fait en train de s’imposer comme un véritable tube!... Visionnée plusieurs millions de fois sur Youtube, chorégraphiée et rechorégraphiée sur les réseaux sociaux, elle a réussi à se propager et à contaminer toute la société vietnamienne, elle!
 La chanson Vietnam oi, Danh bay Covid (Vietnam! Bats le Covid!) est issue d’un projet collectif initié par des artistes vietnamiens. |
De la même veine, la chanson Vietnam oi, Danh bay Covid (Vietnam! Bats le Covid!) est issue d’un projet collectif initié par des artistes vietnamiens. Résolument pédagogique, elle vise à sensibliser non seulement aux gestes barrières mais aussi à la solidarité nationale.
Mais le répertoire ne s’arrête pas là. Les titres abondent, avec, entre autres, Ensemble pour lutter contre le coronavirus, Mes grands-parents au temps du Covid-19, Observons la distanciation sociale…
Trân Hung, lui, est l’auteur de Faire disparaitre le coronavirus. Son but? Déclencher une prise de conscience au sein de la communauté…
«C’est une chanson qui porte des aspirations à la victoire. Ce que je veux, c’est appeler les gens à s’unir dans ce combat contre le coronavirus», nous dit-il.
Toutes ces chansons, aux accents pop, aux paroles faciles à retenir, se répandent comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Et elles ont des vertus pédagogiques, comme nous le fait très justement remarquer Lê Hai Yên.
«C’est intéressant de pouvoir chanter, comme ça, les recommandations du ministère de la Santé… Je pense que pour les enfants, notamment, c’est un excellent outil pédagogique: comme ça, ils retiennent bien les gestes barrières», nous explique-t-elle.
De la sensibilisation, donc, mais pas que… Les artistes ont également voulu rendre homage au dévouement et à l’abnégation du corps médical. Tô Văn et Viêt Tu, compositeur et chanteur respectivement, ont ainsi décidé de surfer sur le succès de Repose-toi un peu pour créer Les fleurs qui s’épanouissent dans la pandémie, une chanson dans laquelle il est question du courage dont font preuve les médecins. Même sentiment de reconnaissance de la part de Nguyên Phi Hung avec Les cœurs immenses, ou de Le Xuân Bac et Huyên Trang avec Une maman en blouse blanche. Pour Pham Ngoc Khôi, le vice-président de l’association des compositeurs vietnamiens, ce vent de créativité est l’un des aspects les plus réconfortants de la lutte que mène actuellement notre pays.
«Toutes ces chansons témoignent de l’énergie créatrice qui anime les artistes vietnamiens, alors même que le pays est plongé dans une crise sans précédent. Ces artistes-là, ils ont le sens de l’engagement, et ça, c’est vraiment remarquable!», nous fait-il remarquer.
Ce serait «La victoire en chantant» à la vietnamienne, alors? Et pourquoi pas? Ce n’est certainement pas faire déshonneur aux glorieux soldats de 1794, en tout cas, que de leur prêter la même ardeur combattante que celle qui anime nos artistes aujourd’hui…