(VOVworld) - Pour certains pays du sud-est asiatique, dont le Laos, la mi-avril correspond au Nouvel an traditionnel, à la « fête de l’eau », qui comme vous allez pouvoir le constater, porte parfaitement son nom. Cette semaine, les étudiants laotiens de l’Institut de la Santé publique du Nord-Ouest nous invitent à participer à la fête. Mais attention, c’est une fête dont on ressort trempé jusqu’aux os !

 Photo: VOV/Duc Quy

Dans la salle de réunion de l’Institut de la Santé publique du Nord-Ouest aujourd’hui, des étudiants venus du « pays du million d'éléphants » sont agenouilles, les mains jointes, devant un autel fleuri garni de victuailles : c’est ainsi qu’ils célèbrent le « baci », aussi appelé « soukhouane », qui est l’une des cérémonies traditionnelles importantes du « pimaï », le Nouvel an traditionnel laotien. Lang, l’une d’eux : « Il faut disposer du poulet, des œufs, des fleurs, de l’eau, des gâteaux, des fruits - ça, c’est comme au Vietnam -, mais aussi des fils de coton colorés entourant une petite tour en feuilles de bananier. »   

Après avoir allumé la bougie posée sur le sommet de la petit tour qu’évoquait Lang à l’instant, le maître de rituel - le représentant des étudiants - lit à haute voix des prières. Anousone, un autre étudiant : « Quand le maître de rituel termine le culte, on noue des fils de coton blanc autour du poignet de chacun des participants et en même temps, on leur adresse des vœux de santé, de chance et de bonheur pour la nouvelle année. Il y en a qui ont beaucoup de fils autour du poignet ! »

Lang, toujours : « Pour le Nouvel an lunaire, nous avons aussi d’autres activités intéressantes : les défilés en costumes traditionnels, la danse « lamvong » et les fameuses batailles d’eau auxquelles tout le monde est heureux de participer. »  

Photo: Internet

Si le « lamvong » est une sorte de ronde tout a fait conviviale, le paroxysme de la fête est atteint au moment du « pimaï », de la fête de l’eau à proprement parler, qui se déroule toujours dans une atmosphère très bon enfant. Jamais l’expression « se jeter à l’eau » n’aura été plus appropriée. Des bouteilles en plastique, des bassines, des bidons, des pistolets à eau en plastique, des ballons faisant office de bombes à eau... tous les moyens sont bons pour se rendre maître du champ de bataille! En fait de champ de bataille, ça devient vite une espèce de grand jeu aquatique où l’on s’asperge copieusement en se poursuivant et en riant comme des gosses... Huu Bao, représentant de la section du Parti de la province de Son La : « Nous faisons toujours attention à organiser les fêtes traditionnelles laotiennes. C’est important pour tous ces étudiants : ça leur donne une bonne image de l’hospitalité vietnamienne ! J’espère en tout cas que toutes les connaissances qu’ils auront acquises ici, en matière de soins médicaux, leur seront utiles dans leur pays. »