(VOVworld)-Le cabaret du mois d’avril a eu lieu samedi dernier à l’Espace, Institut français de Hanoi. L’Auditorium a ouvert ses portes pour accueillir cette soirée qui a lieu traditionnellement dans le hall de l’entrée de l’Espace.

La salle était pleine à craquer. Même les allées étaient occupées par des chaises supplémentaires. Les retardataires se contentaient d’être debout, voire à l’extérieur de la salle. Pourquoi cet engouement ? Eh bien, parce que la soirée était placée sous le signe de Gainsbourg. Pour rendre l’événement encore plus spécial, les organisateurs avait imaginé un spectacle avec, des chansons bien sûr, mais aussi des danses et des costumes. Cédric Drouard, responsable des Cabarets, nous explique : « C’est pour sortir un peu du schéma classique des cabarets. On s’est dit que cela pourrait être enrichi et mettre en lumière un artiste, Gainsbourg, par exemple, de mettre la mise en scène et la chanson. »

(Photo : Philippe Boudoux)

La première difficulté à laquelle les organisateurs ont eu à confronter, c’est le choix des chansons. Diana Fournier, professeur de français et de théâtre du lycée Alexandre Yersin à Hanoi, metteuse en scène du spectacle nous précise : « Cela a été très difficile de choisir parce que l’on avait l’intégral de Gainsbourg qu’on écoutait souvent et il a fallu choisir des chansons. Les textes sont très difficiles, surtout pour les Vietnamiens qui parlent très bien français, mais chanter Gainsbourg, ce n’est pas évident. Et puis, on ne peut pas non plus faire une soirée de six heures. Donc on a essayé de choisir des morceaux assez connus, et d’autres, peut-être, un peu moins connus du public. »

Ainsi, dans le cadre de la soirée, 14 chansons ont été présentées au public, des tubes comme La chanson de Prévert, La Javanaise ou Couleur café aux chansons moins connues par le public vietnamien telles que Chez les yéyés ou encore Dieu est un fumeur de Havane. Et tout cela, dans un décor assez varié, tantôt un cabaret, tantôt une plage, tantôt un café. Outre les chansons et les danses, le public avait même droit à quelques numéros de magie.

(Photo : Philippe Boudoux)

Difficile de croire que tout cela était réalisé par des amateurs qui n’avaient eu que cinq répétitions du tout en tout pour ce spectacle. Diana : « La plus grande difficulté, je crois, ç’a été de joindre les trois groupes, c’est-à-dire les musiciens, les chanteurs et les acteurs qui ne se connaissaient pas forcément, et puis, d’avoir 25 personnes sur scène à chaque fois, pour diriger tout le monde, ç’a été un peu difficile. Et puis, qu’ils fassent connaissance. Et puis, finalement, même s’ils n’ont pas vraiment d’expériences, à 25, il y a une énergie qui se dégage. Cette énergie, elle s’est transmise à tous et finalement, on a réussi à créer ce spectacle. »

(Photo : Philippe Boudoux)

- « Je trouve que le concert a été très amusant. J’apprécie particulièrement la dernière chanson qui était un peu comme un point d’orgue. C’était très intéressant. »

- « J’ai trouvé ça magnifique. Je me suis régalé. »

- « Je trouve que par rapport à d’autres soirées du cabaret, celle-ci était marquée par une création nette. Tout le monde était enthousiaste »

C’était ce que pense le public. Et les organisateurs ? Diana et Cédric :

- « Très content. »

- « Au-delà de nos expériences. Tout s’est enchaîné naturellement. Le public a très bien réagi aux chansons. »

- « On espère que les gens vont se mettre à écouter Gainsbourg, en tout cas, ceux qui ne le connaissaient pas parce que je crois que tout le monde a un peu chanté ce soir dans la salle. Ce serait bien que les gens aillent à la rencontre de Gainsbourg au-delà de cette soirée. Et puis après, pourquoi pas recommencer, mais pas dans l’immédiat parce que c’est beaucoup d’énergie. »

- « Pour l’instant, on va se reposer, et puis l’année prochaine, pourquoi pas, oui. »

En attendant un autre événement spécial, les soirées Cabarets sont au rendez-vous le dernier samedi de chaque mois.