Ces femmes qui déminent

(VOVworld) - La recherche et la destruction des bombes et des mines laissées par la guerre sont des travaux dangereux qui semblent être réservés aux hommes. Et pourtant, dans la province de Quang Tri, huit femmes pratiquent ces travaux, dans le cadre d’un projet intitulé « Restaurer l’environnement et neutraliser les résidus de guerre » (Restore the Environnement and Neutralize the Effects of War - RENEW).

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« Les femmes participant au projet RENEW travaillent aussi bien que les hommes. Prudentes et assidues, elles accomplissent brillamment leurs tâches. »

C’était Le Xuan Tung, membre du groupe de déminage numéro 3, du projet RENEW. Tout comme Tung, les autres hommes qui participent à ce travail dangereux admirent leurs collègues féminines, qui ont entre 23 et 30 ans.

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À 27 ans, Nguyen Thi Thuy a déjà à son actif 3 ans d’ancienneté dans ce travail. Née dans la province de Quang Tri, elle a été témoin de nombreux accidents liés aux bombes et mines laissées par la guerre. C’est pour cette raison qu’après la sortie de l’université, elle s’est engagée dans le projet RENEW.

« Avant de participer à ce projet, j’avais très peur des bombes et des mines. Mais j’ai été très bien formée aux dangers de ces engins explosifs. Anciens militaires, mes parents connaissent bien les séquelles des bombes et des mines et ils m’encouragent dans ce travail. »

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Le groupe de Thuy est en charge du déminage dans l’ensemble du district montagneux de Cam Lo. Chaque jour, elle et les autres membres doivent marcher environ 10 km dans les forêts, avec sur leur dos différents matériels. Parfois, ils doivent préparer du riz dès l’aube pour le déjeuner en forêt. Nguyen Thi Thuy :

« Aujourd’hui, les femmes sont sur un pied d’égalité avec les hommes. Elles peuvent faire tout ce que les hommes font. Nous, les femmes qui faisons ce travail, nous devons grimper sur les monts et les collines, et traverser les ruisseaux, malgré la canicule. Bien que le travail soit pénible, nous faisons des efforts pour l’accomplir au mieux. »

Sous un soleil radieux et dans une chaleur étouffante, Nguyen Thi Trang, la plus jeune membre du groupe, rode centimètre par centimètre à la recherche d’engins explosifs, armée d’un détecteur, d’un seau et d’une petite pelle. Soudain, son détecteur émet des signaux pour marquer la présence du métal. Trang s'asseoit doucement, enlevant des morceaux de terre à la pelle. A dix centimètres de profondeur, elle découvre une bombe. Etant donnée sa dangerosité, le groupe de Trang a décidé de la détruire immédiatement. Cela fait deux ans que Trang travaille sur ce projet, après avoir terminé ses études en médecine. Outre le déminage, elle est aussi en charge des soins sanitaires du groupe.

« A la sortie de l’école, je ne pensais pas que je ferais ce métier. Mais vivant à Quang Tri et ayant vu, de mes propres yeux, de nombreux accidents dus aux bombes et mines, j’ai décidé de faire ce travail pour contribuer, même modestement, à rendre la vie meilleure dans mon pays. Je n’oublierai jamais la première fois où j’ai fait exploser un projectile. J’étais très heureuse. »

30% des membres du projet RENEW sont des femmes et c’est le service technique qui en comporte le plus. Selon Ngo Xuan Hien, chargé de la communication du projet, dans l’Histoire nationale, les femmes ont toujours participé à la défense nationale. De nos jours, elles participent aussi à la réparation des dommages de guerre. 

« Nous répartissons le travail sans distinction homme/femme. D’ailleurs, le projet est géré par une femme qui est parmi les premières Vietnamiennes à avoir reçu un certificat de déminage aux normes internationales. »

Les femmes du projet RENEW ne cessent de ratisser la province de Quang Tri pour détruire les bombes et les mines laissées par la guerre, souvent au péril de leur existence.

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