(VOVWORLD) - Daria
Mishukova a commencé à apprendre le vietnamien en 1995, dans une université russe.
C’est ainsi qu’elle a contracté le virus de la vietnamophilie, un virus qu’elle
entretient amoureusement à grands coups de lectures ou de séjours dans notre
pays.
Daria
Mishukova et son livre «Vietnam, le pays des enfants du Dragon et de la Fée». Photo: VNP
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Daria
a enseigné le vietnamien en Russie, à l’Université d’Extrême-Orient, dont elle
a été vice-doyenne de la faculté de vietnamologie. Elle est certes férue de
culture vietnamienne, mais c’est avec un regard d’économiste qu’elle se penche
dessus.
« Je
ne peux pas séparer la culture de l’économie », nous dit-elle. « Sans
l’économie, la culture aurait du mal à exister !... Et puis, il arrive que
la connaissance que l’on a d’une culture puisse aider à résoudre un problème
économique. Tenez, par exemple, un conseil que je donne aux hommes d’affaire
qui font appel à mon expertise, c’est qu’il peut leur arriver d’être confrontés
à des malentendus qui viennent bien souvent des différences de mentalités. Eh
bien, dans ces cas-là, une connaissance minimale de chacune des deux cultures,
vietnamienne et russe, leur permettrait d’aplanir bien des difficultés ».
Déjà
très introduite auprès de nombreuses familles vietnamiennes, Daria aime bien en
découvrir les us et coutumes.
L’une
des traditions qu’elle aime particulièrement est celle qui consiste à donner
des étrennes aux enfants à l’occasion du Nouvel an lunaire, en utilisant pour
ce faire de petites enveloppes rouges. Ces enveloppes, Daria les collectionne
depuis les années 90. Elle a d’ailleurs remarqué que les idéogrammes
sino-vietnamiens qui les ornent habituellement cèdent de plus en plus souvent
la place à des caractères alphabétiques romains, signe selon elle d’un impact
de la mondialisation sur la culture traditionnelle.
Daria
écrit, également : sur la culture vietnamienne, qu’elle entend ainsi
pouvoir présenter à ses compatriotes. Elle est notamment l’auteur de
« Vietnam, le pays des enfants du Dragon et de la Fée », un ouvrage publié
en 2007 en russe, réédité en 2010 avec des ajustements, puis traduit en
vietnamien en 2013, qui est devenu un véritable sésame pour des millions de
touristes.
Ses
nombreux articles sur le Vietnam sont aussi publiés dans des revues, distribuées
par l’agence russe Pegas. Selon Hoang Thi Phong Thu qui travaille pour cette
agence, le nombre de touristes russes optant pour le Vietnam a considérablement
augmenté, et cela en grande partie grâce aux articles de Daria.
« Daria
connaît bien la culture, l’histoire et les traditions vietnamiennes »,
estime-t-elle. « Elle a écrit des livres sur le Vietnam. Ses
articles sur la culture, les paysages et la gastronomie vietnamienne ont incité
beaucoup de touristes à venir au Vietnam ! »
Daria
vit actuellement au Vietnam. Elle est en charge de tout ce qui concerne
l’environnement d’affaires, l’investissement, la culture et le tourisme au
Vietnam pour le site business-leisure.ru. « Daria a des connaissances
assez profondes sur la culture vietnamienne », nous explique Phan Dinh
Tan, le vice-président du Conseil central de théorie et de critique littéraire
et artistique. « Elle contribue grandement à la promotion de la culture
vietnamienne auprès de la communauté des russophones. Et s’il y a autant de touristes
et d’investisseurs russes au Vietnam, c’est en partie à elle qu’on le
doit ! »
Quand
on converse avec Daria Mishukova, on n’a pas l’impression de parler avec une
étrangère tant son niveau de vietnamien est optimal, et naturellement, ça force
l’admiration ! Спасибо!