Le printemps est arrivé pour les gardes-frontière à l’extrême ouest du pays

(VOVworld)- Cap sur le sommet d’Apachai, dans la province montagneuse de Dien Bien, au nord. C’est ici qu’est plantée la fameuse borne marquant la frontière entre 3 pays: le Vietnam, le Laos et la Chine. Le poste de garde-frontière 317 d’Apachai est en charge de cette zone hautement symbolique. Comment les soldats y passent-ils leur Tet?

Le soleil printanier se lève, chassant le froid sur la forêt qui recouvre sommet de la montagne. Sùng A Tùng, un jeune Mông, est affecté au poste de garde-frontière 317 d’Apachai depuis un an. Il a appris la langue des Hà Nhi, l’ethnie qui habite dans cette région. Les gardes-frontière doivent connaître les us et coutumes des habitants locaux et parler leur langue pour pouvoir les sensibiliser aux politiques de l’Etat et bénéficier de leur soutien dans la lutte anti-criminalité et dans la défense de la frontière. C’est la première année que Sùng A Tùng passe le Têt loin de chez lui:

«Ma famille me manque beaucoup, mais je dois assumer ma tâche, qui consiste à défendre la frontière. Etre de garde pendant le Tet suppose de garantir la sécurité à mon unité et aux habitants de la zone, pour qu’ils puissent accueillir le Nouvel An sereinement.»

Le poste de garde-frontière 317 d’Apachai a pour mission de gérer et de protéger une frontière de 37,5km que le Vietnam partage avec le Laos et la Chine. Il se situe dans la commune de Sín Thầu, rattachée au district de Mường Nhé. Cette commune démunie compte 1.400 habitants issus de l’ethnie Hà Nhì. Les soldats gardent un lien étroit avec les autorités locales qu’ils conseillent dans la consolidation de l’administration et dans le développement socio-économique, mais aussi avec les habitants qu’ils aident dans leur vie quotidienne. Ils leur apprennent de nouvelles techniques culturales, les aident à cultiver et à récolter du riz et du maïs, à élargir les ouvrages hydrauliques, les routes, à réparer les maisons et les salles de classe. Ils leur dispensent aussi des soins sanitaires gratuits en leur distribuant des médicaments.

Ce printemps, les Hà Nhì de Sín Thầu sont plus heureux que jamais. Le taux de pauvreté a sensiblement diminué. De nouvelles maisons ont été construites grâce aux investissements de l’Etat et à l’aide des gardes-frontière.

Partis du poste 317, après une dizaine de kilomètres à travers des collines brumeuses, nous arrivons à Tả Cố Khừ, un hameau de la commune de Sín Thầu. Aujourd’hui, les responsables du poste-frontière vont remettre une maison qu’ils viennent de construire à la famille d’un de leurs soldats, dans le cadre d’un programme de solidarité en faveur des soldats en situation difficile. L’heureuse famille est celle de Chu Mỳ Na qui reçoit, en plus, le titre de famille culturelle et une récompense pour avoir participé efficacement à la protection de la frontière. Chu Mỳ Na:

«Nous avons des difficultés économiques, mais grâce aux autorités, aux voisins et aux gardes frontaliers, nous avons désormais une maison solide. Nous promettons de continuer d’appuyer les soldats dans la défense frontalière.»

Chu Mỳ Na et les habitants de Sín Thầu vont accueillir le Nouvel An avec les gardes-frontière, qui ont prévu un plan complet pour faire face à toute circonstance urgente. Lê Văn Thịnh, commissaire politique du poste 317 d’Apachai:

«Nous avons préparé un Tet correct pour les soldats qui auront droit à tous les produits nécessaires. Nous ferons de notre mieux pour gérer et protéger la frontière, assurer la sécurité politique et l’ordre social.»

Le printemps est revenu. Ici et là dans cette forêt verdoyante, les abricotiers et les pêchers ont commencé à fleurir, comme le souhait d’une bonne année sereine et heureuse pour les soldats et les habitants./.

Bich Thuy

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