Les volontaires vietnamiens : une histoire de solidarité

(VOVworld)- Chez les Vietnamiens, il est de tradition de témoigner de sa gratitude envers celles et ceux qui ont donné leur vie pour l’indépendance. L’anniversaire de la fondation de l’association des volontaires vietnamiens, le 15 juillet, est là pour nous le rappeler encore une fois. A cette occasion, nous sommes allés à la rencontre de quelques anciennes volontaires : des femmes de tempérament pour qui « être solidaire » se conjuguera toujours au présent.
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Ancien chef du bataillon féminin de transport numéro 232 de la 5ème zone militaire, Pham Thi Thao a reçu le titre de « héros des forces armées du Vietnam », un titre qu’elle doit autant à sa bravoure qu’à son abnégation. Aujourd’hui, lorsqu’elle évoque ses souvenirs de guerre, ce n’est pas d’elle qu’elle parle, mais de celles de ses camarades qui sont tombées au champ d’honneur. Et lorsqu’en tant que présidente de l’association des anciens volontaires de la ville de Danang, elle démarche les entreprises, c’est encore pour ses camarades - les survivants, cette fois - qu’elle le fait : pour leur offrir des maisons, des livrets d’épargne ou des assurances maladie. Une vingtaine de maisons ont ainsi pu être construites grâce à ses collectes de fonds. Valeur totale : 600 millions de dongs. « Ces derniers temps, grâce à la directive 40 du Premier Ministre, un certain nombre de mesures ont été mises en places pour aider les anciens volontaires. C’est exactement ce que nous attendons du Parti et de l’Etat ! », indique Pham Thi Thao qui n’oublie pas non plus les familles de morts pour la Patrie. Il lui est arrivé à plusieurs reprises de participer à des recherches d’ossements sur d’anciens champs de bataille. Pour elle comme pour ses camarades de combat encore en vie, pouvoir retrouver et identifier des restes est une chose extrêmement importante : c’est un peu comme s’acquitter d’une dette envers les disparus.    

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Pham Thi Thao (droite), présidente de l’association des anciens volontaires de la ville de Danang

Après avoir lutté pendant tant d’années pour l’indépendance et la liberté, les anciennes volontaires livrent désormais un combat qui ne manque pas de noblesse puisqu’il s’agit de venir en aide à celles d’entre elles pour qui quotidien rime avec difficulté.  A l’association des anciens volontaires, on s’entraide de tout coeur, exactement comme en temps de guerre, lorsqu’il fallait braver des périls immenses. Hoang Thi Huong est une ancienne volontaire qui réside dans la commune de Ky Tan, une commune du district de Tan Ky, dans la province de Nghe An. Il y a un an, elle emménageait dans une maison toute neuve, fruit d’une collecte réalisée par l’association des anciens volontaires de Tan Ky, réalisant ainsi un rêve mainte fois caressé. « Je suis très reconnaissante au Parti, à l’Etat, à mes anciens camarades et aux habitants qui m’ont permis de m’installer dans cette belle maison. C’est toujours agréable de voir ses mérites récompensés ! », confie Mme Huong.     

Hoang Thi Huong n’est pas la seule ancienne volontaire à avoir eu une nouvelle maison. Elles sont 6, en tout, à avoir bénéficié des efforts de l’association des anciens volontaires du district de Tan Ky. Pour Tran Thi Tam, qui est la présidente de l’association en question, il ne se passe pas un jour sans que le souvenir de celles et ceux qui sont tombés au champ d’honneur en sacrifiant leur jeunesse ne hante son esprit. Avec l’association, elle a réussi à récolter plus de 400 millions de dongs pour construire ou réparer des maisons, mais aussi pour pouvoir prêter de l’argent à certains membres, faisant ainsi nettement diminuer le taux de foyers pauvres. « L’objectif de notre association, c’est de construire ou de réparer des maisons. Il faut que les anciens volontaires que nous sommes puissent vivre dignement, avec des fonds pour l’élevage ou les cultures », fait savoir Mme Tam

Beaucoup de ces jeunes filles qui sont parties au front ont laissé de côté leurs rêves et leurs aspirations. Nombreuses sont celles qui ne sont jamais revenues, victimes des affres d’une guerre dans laquelle elles s’étaient jetées avec toute l’ardeur de leur jeunesse. D’autres ont survécu et s’attachent désormais à perpétuer cette belle solidarité qui leur fait dire que la vie de combattante est - envers et contre tout - l’une des plus belles qui soit.   

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