Un Chinois qui aime le Vietnam

(VOVWORLD) - « Mon nom de famille est Nguyên, je suis aussi Vietnamien. Chaque fois que je me rends au Vietnam, je me sens chez moi », nous dit Nguyên Trung Nguyên, le directeur de la maison du souvenir des écoles vietnamiennes de Guilin (Kweilin), dont nous vous en avons parlé il y a deux semaines.

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Nguyên Trung Nguyên serait bien incapable de nous dire combien de fois il a séjourné au Vietnam. Il est directeur de cette maison depuis plus de sept ans, mais ça fait déjà une bonne dizaine d’années qu’il collectionne des objets et des photos portant sur les élèves vietnamiens qui ont suivi leurs études en Chine durant les années 1950-1960.

Les Vietnamiens sont très hospitaliers, constate-t-il. Ils me réservent toujours un accueil chaleureux. Quand ils savent que mon nom de famille est Nguyên, ils s’exclament tous: "‘Mais tu es donc vietnamien !’. Ça abolit les distances. Je me sens Vietnamien, moi aussi. Chaque fois que je me prépare pour un voyage au Vietnam, j’ai le sentiment de rentrer chez moi".

Avant l’inauguration de la maison en 2010, Nguyên avait déjà collectionné une quantité importante de souvenirs précieux. Malheureusement, ces souvenirs ont été jetés par erreur dans une décharge publique. Nguyên a passé toute une semaine à essayer de les récupérer. « Chaque objet est une partie de ma vie. J’étais au désarroi. Heureusement, avec l’aide d’autres personnes, j’ai pu les récupérer presque tous.”, nous raconte-il.

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Nguyên se souvient de tous les détails concernant chaque objet. Rien qu’en voyant un sac à dos et le haut d’un uniforme militaire déteint, il est capable de nous dire qui en a été le propriétaire, d’où il venait et quel a été son parcours professionnel. Mais il se souvient aussi d’un de ses séjours dans le Sud du Vietnam, toujours à la recherche de souvenirs liés aux élèves vietnamiens. Un jour, il a fini par trouver quelqu’un qui conservait une tasse utilisée par ces élèves durant les années 1950-1960. Naturellement, son premier réflexe a été de vouloir la lui demander pour sa maison du souvenir, mais en voyant avec quelle dévotion cette personne entretenait la tasse en question, il y a finalement renoncé, se contentant d’une photo.      

Parfois, c’est comme ça, mais je ne pense pas que c’est un échec. Au contraire, c’est un souvenir inoubliable. Je me rends bien compte que ces objets sont précieux pour eux aussi, dit-il.

Avant de devenir directeur de la maison, Nguyên Trung Nguyên a travaillé pendant de nombreuses années à l’Université du Guangxi. Ayant été au contact de plusieurs générations d’étudiants vietnamiens, il nourrit une sympathie particulière pour les ressortissants de notre pays.

Sinon, les voyages qu’il effectue depuis plus de dix ans au Vietnam lui ont permis de constater le développement du pays.

Par rapport à mon premier séjour, le pays a beaucoup changé. Les routes, les ouvrages publics sont bien meilleurs. La circulation est plus ordonnée. Je suis très impressionné par la façon dont les Vietnamiens participent à la circulation. Une fois, très pressé, j’ai heurté quelqu’un. Ce dernier m’a aidé à redresser ma moto et m’a demandé si j’avais mal quelque part. Ce n’est qu’après s’être assuré que je n’avais aucun mal qu’il est parti, raconte-t-il. 

Nguyên et les autres membres de la maison ont déjà réuni environ 1.000 objets et photos sur les écoles vietnamiennes de Guilin. Autant de preuves de l’amitié entre le Vietnam et la Chine.

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