Une étude vietnamienne publiée dans la première revue médicale mondiale

(VOVWORLD) - Le 11 janvier 2018, une prestigieuse revue médicale, le New England Journal of Medicine, a publié les résultats d’une étude menée par un groupe de médecins vietnamiens sur la fécondation in vitro (FIV), une première pour des chercheurs vietnamiens. L’étude a reçu un bon accueil de la communauté scientifique.
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Après cette publication dans la revue New England Journal of Medicine, une série d’agences d’informations et de grands médias internationaux (Reuters, Sydney Morning Herald et Chine Nouvelles) ont à leur tour diffusé les résultats de l’étude menée par l’équipe de recherche vietnamienne. Leur recherche portait sur l’accroissement du taux de réussite des FIV pour les femmes stériles.

Selon les précédentes études, l’implantation d’un embryon congelé accroît les chances de fécondation par rapport à un embryon frais chez les femmes stériles souffrant de polykystose ovarienne. L’équipe de chercheurs a donc testé  l’implantation d’embryons congelés sur des femmes stériles ne souffrant pas de polykystose ovarienne.

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Neuf chercheurs ont constitué l’équipe. L’auteur principal, Vuong Thi Ngoc Lan (du département de gynécologie à la Faculté de médecine de Ho Chi Minh-ville), a travaillé avec Dang Quang Vinh, Hô Manh Tuong, Huynh Gia Bao, Nguyên Khanh Linh et Pham Duong Toàn (de l’hôpital My Duc), Hà Tân Duc (de l’hôpital polyclinique de Can Tho) ainsi qu’avec les professeurs Robert Norman et Ben Mol de l’université australienne d’Adelaïde.

L’équipe a réalisé son expérience sur 782 femmes stériles, choisies aléatoirement, avec deux critères d’éligibilité. Ces femmes ne devaient pas présenter de polykystose ovarienne et souhaitaient utiliser le procédé de fécondation in vitro. Leurs résultats montrent que l’implantation d’un embryon congelé donne un taux de réussite similaire à celle d’un embryon frais en FIV. Ces résultats pourraient faire évoluer la méthodologie d’implantation de l’embryon en FIV. Vuong Thi Ngoc Lan, premier auteur de l’étude, indique:

«Nous avons mené cette étude et nous avons comparé le taux de réussite, mais aussi l’évolution et les complications de la grossesse pour ces deux méthodes d’implantation embryonnaire. Nous avons constaté que ces méthodes donnent des résultats similaires.»

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Il s’agit de la première menée au Vietnam à avoir été publiée dans cette prestigieuse revue médicale. Notons que chaque semaine, la revue New England Journal of Medicine reçoit des milliers d’articles envoyés du monde entier. Mais seulement 5% d’entre eux sont publiés.

Le docteur Hô Manh Tuong, un membre de l’équipe, raconte que cette étude a nécessité quatre années de recherche, dont deux pour collecter les données, 11 mois pour les analyser et rédiger et enfin 10 mois pour la publication de l’article dans la revue New England Journal of Medicine. C’est une fierté et une preuve montrant que le Vietnam est en capacité de mener des études de grande qualité, a indiqué le professeur Nguyên Van Tuân, de l’Institut de la médecine Garvan à l’université australienne de la Nouvelle Galle du Sud, qui a aidé ce groupe de chercheurs dans cette étude. Le docteur Hô Manh Tuong nous confie:

«Je pense que les Vietnamiens peuvent réaliser les protocoles de recherche les plus exigeants. On peut affirmer que le Vietnam a aujourd’hui la capacité de mener à bien ces projets.»

Afin de publier leurs résultats dans cette revue, 17 réécritures se sont avérées nécessaires. Le premier envoi datait de 2017. Un rapport critique leur a été adressé deux mois plus tard et le groupe a dû rédiger une réponse en 20 pages, ce qui a demandé deux mois supplémentaires. Les auteurs ont ensuite travaillé trois fois avec la rédaction de la revue et élaboré deux autres moutures, des pratiques courantes avant publication pour faciliter la compréhension des gynécologues et des médecins non-gynécologues. L’article a finalement été publié le 11 janvier 2018, un bonheur indescriptible, une fierté et une contribution aux patientes stériles, a indiqué Vuong Thi Ngoc Lan:

«Notre bonheur ne réside pas dans la publication d’un article dans la revue médicale la plus influente au monde. Il réside dans le succès de la méthodologie utilisée pour aider les femmes stériles, efficace et qui provoque peu de complications. C’est un bonheur pour les couples qui ont du mal à avoir des enfants.»

La revue New England Journal of Medicine publie des articles scientifiques de premier plan dans le domaine médical. Cette étude réalisée par une équipe basée au Vietnam fait la fierté de la médecine vietnamienne.

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