Trish Clark et Iain Finlay
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(VOVworld) - Le premier contact que j’ai eu avec Iain Finlay et Trish Clark était plutôt mauvais. C’était en 2003. La Rédaction des émissions pour l’étranger (l’actuelle Station nationale des émissions internationales - VOV5) avait reçu l’autorisation du bureau administratif de VOV d’installer des cloisons entre les services de rédaction et les studios, ainsi qu’entre les services de rédaction et les bureaux des chefs de la rédaction. Avec certains cadres du bureau administratif de VOV, je me suis alors rendu au deuxième étage du 45 rue Bà Triệu pour un travail de repérage. Dès qu’elle m’a vu, Trish Clark a levé sa voix: “ Faites ce que vous voulez avec votre bureau, mais ne touchez surtout pas à la section anglaise. Ce serait moche et surtout inconfortable ». Je me suis efforcé de contenir mon mécontentement. « Soyez rassurée, madame,
lui répondis-je, nous n’y toucherons pas ». J’étais un peu vexé. Mais qu’est-ce que le cloisonnement des bureaux a à voir avec les correcteurs ? C’est strictement une question interne du service. Mais par pure courtoisie, nous n’avons pas cloisonné la section anglaise. Plus tard, je me suis rendu compte que c’était Iain Finlay et Trish Clark qui avaient raison. Le modèle de rédaction ouverte s’étant généralisé au sein de VOV.
Le président de la République Trần Đức Lương visite la section anglaise en 2003 |
C’est dans le cadre d’une organisation de volontariat australienne qu’Iain Finlay et Trish Clark sont venus travailler à VOV. Ils avaient été reporters, producteurs de radio et de télévision. Ils étaient déjà venus au Vietnam au début des années 1970 pour couvrir la guerre. Ce sont les co-fondateurs de l’émission scientifique télévisée Beyond 2000, internationalement connue. Les rédacteurs de la section anglaise estiment qu’Iain Finlay et Trish Clarke sont les correcteurs les plus dévoués et les plus performants avec lesquels ils ont travaillé. Francs et ayant de larges relations, ils ont non seulement aidé les jeunes de la section anglaise à améliorer leur niveau professionnel, mais ont encore personnellement participé à certaines de leurs émissions.
Iain Finley, Trish Clark et l’équipe anglophone de VOV5
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Outre leur travail professionnel, Iain Finlay et Trish Clark participaient aussi volontiers aux affaires communes de la rédaction des émissions pour l’étranger. Je me souviens encore d’une représentation artistique à l’occasion de l’anniversaire de La Voix du Vietnam où ils ont intégré le choeur de la jeunesse de la Rédaction des émissions pour l’étranger qui chantait la chanson officielle des 22
ème jeux sportifs d’Asie du Sud-Est. Sans doute cette présence d’étrangers a-t-elle valu à ce numéro le premier prix avec les félicitations du jury !
Iain Finley, Trish Clark et l’équipe anglophone de VOV5 lors d’une représentation artistique de VOV
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En 2006, Iain Finlay et Trish Clark sont revenus au Vietnam pour présenter leur livre « Bonjour Hanoï » et dispenser des consultations à la direction de VOV pour la création d’une station radio anglophone 24/7. Lors du point presse pour présenter “Bonjour Hanoï” organisé à l’Institut Goethe, Iain Finlay et Trish Clark ont dit qu’ils étaient vraiment impressionnés par les changements survenus au Vietnam, qu’ils admiraient l’altruisme des Vietnamiens qui méritaient, selon eux, une vie paisible et heureuse.
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Composé de 15 chapitres avec près de 400 pages, ce livre est un récit des 15 mois que les deux journalistes australiens ont passés à la section anglaise de La Voix du Vietnam, en tant que collaborateurs correcteurs. Des histoires intéressantes racontées avec humour qui traduisent le regard positif et bienveillant de ces journalistes chevronnés sur le Vietnam et la radio vietnamienne. Dans ce livre, Iain Filay et Trish Clark évoquent avec chaleur leurs voisins de la rue Lý Thường Kiệt, leur hospitalité et leur sympathie, visibles en dépit d’une communication réduite le plus souvent au langage corporel. Ils relatent également des expériences vécues lors des fêtes de la mi-automne, du Nouvel An lunaire, des âmes errantes, ou encore des visites de la baie d’Halong, des grottes de Tam Cốc-Bích Động, du parc national de Cúc Phương, ou de Sapa, la terre des ethnies. Le livre est illustré par des photos originales que les deux auteurs ont prises lors de leur travail à VOV et lors de leurs voyages dans tous les coins du pays. On y voit un chauffeur de moto-taxi dormir sur son véhicule en attendant le prochain client, une vendeuse ambulante portant un chapeau conique et un masque qui font d’elle une véritable ninja, quelques retraités lisant leur journaux sur un banc de pierre, ou un jeune garçon en train de réparer une moto sur le trottoir. Iain Finlay et Trist Clark estiment que la Voix du Vietnam a connu des changements positifs mais qu’il reste encore beaucoup à faire. Au bout de trois mois, et avec une méthode de travail de « diplomates », pour paraphraser Trish Clark, ils ont élaboré trois rapports assez détaillés sur les différents travaux qu’ils faudrait entreprendre pour créer une station radio anglophone en continu. Ils ont expliqué ce que devraient être les auditeurs cibles, le programme, le personnel, les ressources financières et techniques nécessaires. Il s’agit d’un ouvrage d’étude sérieux qui nous suggère de nouvelles méthodes de travail.
J’ai été profondément ému lorsqu’ils m’ont offert leur livre « Bonjour Hanoï » avec une dédicace en français. J’espère que la station anglophone 24/7 de la Voix du Vietnam verra bientôt le jour et que ce livre du couple australien sera publié aussi en vietnamien./.