(VOVworld)- C’est dans le vent... le Nord-Ouest attire les routards - ces globe-trotters, souvent des jeunes idéalistes, qui parcourent le monde d’une façon autonome, aventurière et à moindre frais. A la recherche de vrai, ils désirent une pleine immersion dans la nature, partageant le rythme de vie et les coutumes des ethnies minoritaires. Alors, tous à vos sac à dos, on s’y rend!

Selon le photographe Vũ Thành Công qui est administrateur d’un site web sur le tourisme, tous les jours, des dizaines de forums de discussions sont créés par des routards qui veulent partager leurs expériences de voyage au Nord-Ouest du pays. En connaisseur, Cong n’est pas avare de bons conseils. Les destinations les plus prisées de ces voyageurs peu classiques sont Mộc Châu-Sơn La-Lao Cai, Y Tý-Bat Xat-Fansipan ou encore Quản Bạ-Đồng Văn-Mèo Vạc dans la province de Ha Giang. Ils partent en petits groupes, et en moto, le moyen de transport le plus pratique pour passer partout. Cong et sa petite bande sont en train de préparer leur départ pour Y Tý dans la province de Lao Cai. Cong connaît déjà mais il veut y retourner car pour lui, à chaque fois, c’est une nouvelle expérience. Voyager, c’est découvrir. « Je suis allé à Y Ty 2 fois, explique Cong. La route qui y accède est très sinueuse. C’est un peu dangereux en moto. Effet garanti ! Cette fois-ci, je souhaite passer un peu plus de temps à photographier les paysages et les gens de cette région montagneuse ».

Thu Trang est de la bande. Employée de bureau à Hanoi, Trang n’a pas beaucoup de temps libre. Cependant, elle se réserve 3 ou 4 déplacements par an avec ses amis. Dans des aventures authentiques comme celles-ci, elle se sent vivre, elle se dépasse. Et sur la courte durée de son voyage, 2 ou 3 jours seulement, Trang arrive toujours à apporter un peu d’aide aux personnes démunis. Elle fait ce qui est à sa portée et cela la rend heureuse : « Y Tý est encore un endroit isolé et peu connu. Il est difficile d’y accéder. Les gens ici sont très pauvres. C’est pourquoi, j’aimerais profiter de cette aventure pour les aider. Cette fois, nous apporterons des livres aux enfants. De retour en ville, je partagerai avec les membres du forum mes récits. »

Tout comme Trang, Lê Phú Lộc a beaucoup bourlingué. Lộc travaille pour une banque à Hanoi mais chaque fois qu’il a le temps libre, elle parcourt le pays. Le Nord-Ouest reste son choix de prédilection. Il avance avec certitude que si l’on découvre le Nord Ouest, on voudra certainement y retourner non pas une mais plusieurs fois ! C’est comme une drogue,  plaisante t-il : « Dans notre groupe, il y a une personne d’Ho Chi Minh ville. Il nous dit que faire la boucle du Nord-Ouest à moto est de loin ce qu’il y a de mieux. Les paysages sont si beaux et puis, franchir les collines à moto, c’est incroyable ».

Qu’il pleuve, qu’il vente... le groupe de Lộc a sillonné à travers les routes ondulées et accidentées pour atteindre le sommet du Fansipan. Pour Phan Sơn Hải, un jeune routard, c’était une véritable épreuve initiatique : « Jamais je n’avais fait un tel voyage. Je me suis dépassé. C’est une belle expérience. Le Nord-Ouest est un itinéraire digne d’être vu. C’est sur ces routes que les hommes peuvent affirmer leur nature même d’homme. »

Et pas que les hommes, nous dit Thu Trang, selon laquelle pour assurer la sécurité de ce long voyage, il faut bien le préparer : « Que faut-il ? un foulard est indispensable. Mais aussi des lunettes, des vêtements chauds, des bottes, un imperméable. Et puis, de la nourriture et des médicaments. Parfois, vous ne pouvez pas les acheter en route. Enfin, il faut apporter des talkie-walkie si vous voyagez en groupe pour assurer la communication entre vous ».

Si vous sentez monter en vous la fièvre de l’aventure, si vous ne connaissez pas le Fansipan, ni les collines Ô Quy Hồ ou Mã Pí Lèng ? Vous serez donc du prochain voyage ! C’est maintenant ou jamais...