(VOVworld)- Des temples en ruine, des vestiges d’un autre temps, la culture Cham... c’est bien du sanctuaire de My Son dont nous vous parlons aujourd’hui ! Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999, ce site unique au VN attire toujours plus de monde.
Le sanctuaire de My Son est niché dans une petite vallée de la commune de Duy Phú, district de Duy Xuyên, province de Quang Nam, à 70 km au sud-ouest de Da Nang. Depuis Danang, il faut environ une heure en voiture ou moto pour y accéder. Un service de bus fait aussi le trajet.
C’est le plus grand site où régna la dynastie Champa. 70 ouvrages d'architecture en brique et pierre construits entre les VIIe et XIIIe siècles attestent cette présence. A My Son, l’objet de culte était le linga, une pierre dressée et représentation classique de Shiva. Le génie vénéré était Bhardresvara, roi fondateur de la région d'Amaravati vers la seconde moitié du IVe siècle - début du Ve siècle. La composante principale est une tour érigée pour la divinité du roi ; elle est entourée d’autres plus petites. Les tours en forme de pyramide symbolisent la montagne de Meru, sommet mythique dans la religion Hindoue. La diversité architecturale du lieu démontre le talent des artisans Chams qui sculptèrent sur les tours des figures très expressives. Pour la première fois, M. Đinh et sa famille se rendent à My Son: « J’ai beaucoup entendu parler de ce site connu mondialement et j’ai voulu voir de mes propres yeux. Ce sanctuaire est magnifique. C’est le moyen de comprendre la culture des Chams. »
My Son fut découvert en 1898 par un français, Camille Paris, après 6 siècles laissé à l’abandon. Grâce aux recherches archéologiques réalisées par Henri Parmentier, les secrets du sanctuaire de My Son se sont dévoilés petit à petit. Aujourd’hui, My Son possèdent une trentaine de tours en briques même si la majeure partie d’elles sont en ruine. Et pourtant, ce sanctuaire est considéré comme un musée à ciel ouvert inestimable où l’on peut découvrir la culture du Royaume du Champa. Les oeuvres architecturales et sculpturales sont le miroir de l’esprit du peuple Cham, nous permettant aujourd’hui de comprendre leur conception de l’univers, de la vie, et de la mort... En plus de l’érosion naturelle du temps qui passe, le sanctuaire de My Son a subi les destructions des hommes et de la guerre. A croire que le site a su renaître de ses cendres pour afficher insolemment plus de beauté ... car à présent, les touristes affluent des 4 coins du monde. Un touriste espagnol nous dit: « J’ai vu Hanoi, Halong, Hue, Hoi An, Danang et maintenant My Son. Chaque endroit est original. Ici, je suis un peu triste de voir que les temples ont été endommagés. Tout est très différent de ma culture. Le paysage est très beau et les gens sont très hospitaliers. »
Devant le temple A1, le plus beau d’autrefois mais aujourd’hui, totalement en ruines, Huynh Tan Lap, vice-président du comité de gestion du sanctuaire de My Son montre son émotion : « C’était l’un des temples les plus beaux de My Son car il fut à l’apogée de l’art sculptural des Chams. Mais ce temple a été totalement détruit pendant la guerre. On ne trouve maintenant que ses fondations. En 1980, un architecte polonais a décidé de rassembler les éléments restants pour les exposer sur les fondations. Le site attire les touristes amoureux d’archéologie. »
Toujours selon Huynh Tan Lap, comme la plupart des tours sont en ruines, la préservation du site demande un travail permanent : « Ce que nous faisons quotidiennement c’est protéger des agressions de la flore. Le climat ici est rude. L’érosion dûe aux crues menace aussi. Malgré l’aspect en ruines, les touristes aiment venir ici. En 2011, My Son a accueilli plus de 200 mille personnes contre quelques dizaines de milliers en 1999. »
My Son est devenu maintenant un lieu incontournable du Centre Vietnam. Il accueille de 500 à 700 visiteurs par jour. Voire 1500 le week-end. Il figure sur la carte mondiale du tourisme comme un site archéologique inédit.