(VOVworld) - Le Moyen-Orient est resté en 2015, une région instable, probablement la plus périlleuse du monde. Les dérives du Printemps arabe continuent de ravager la région et en font le théâtre de violences sanglantes et un terreau fertile pour la montée en puissance de l’Etat islamique. C’est le Moyen-Orient qui est responsable de la crise migratoire « sans précédent » en Europe.
Le groupe Etat islamique |
« Violence », « instabilité », « division », « pertes humaines » en 2015, ces mots ont tourné à la rengaine dans les médias pour parler du Moyen-orient et de la recrudescence de l’Etat islamique. Après la Syrie et l’Irak, Daech étend progressivement sa toile en Lybie, en Egypte, au Yémen et a même provoqué la terreur en Europe menaçant la sécurité mondiale.
Toujours le chaos qui règne
En 2015, la Syrie aura été le pays le plus ravagé par les violences au Moyen-orient. Selon les chiffres donnés par les organisations humanitaires internationales, la guerre civile aurait fait, en cinq ans, 250 mille morts et obligé plusieurs millions de personnes à fuir le pays. En 2014, la Syrie est devenu le champs de bataille ayant opposé les grandes puissances à l’Etat islamique. Pour lutter contre Daech, l’Alliance internationale dirigée par les Etats-Unis et la Russie ont lancé des frappes aériennes dans le pays déjà en proie à la guerre civile. Alors que les résultats des interventions étrangères n’étaient pas probants, l’ampleur des pertes humaines a donné l’alarme. L’intervention russe en Syrie a positionné Moscou dans le viseur des djihadistes. Le crash de l’avion russe en Egypte n’a été que la première représaille à l’intervention russe en Syrie. La France qui fait partie de l’Alliance internationale a subi des attentats « sans précédent » revendiqués par l’Etat islamique au coeur de sa capitale, Paris. 129 morts et plus de 350 blessés, a été le prix que la France a payé pour avoir lancé des raids contre Daech..
La Libye où l’Etat islamique a étendu ses activités est l’autre grande victime du Moyen-Orient. Le Printemps arabe n’est pas parvenu à ramener la paix et la stabilité et la crise politique persiste en dépit des efforts internationaux. Au Yémen, la guerre civile a tué 28 mille personnes, majoritairement des civils. Le conflit israélo-palestinien est toujours dans l’impasse. De nouvelles violences ont récemment secoué la bande de Gaza et la Cisjordanie faisant des dizaines de morts et de blessés des deux côtés et ruinant le mince espoir pour la paix.
Un rare point lumineux
En mettant fin à l'une des plus graves crises de la décennie, l’accord historique signé en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances sur l’épineux dossier du nucléaire a été la seule lueur d’espoir de ce sombre tableau.
2015 a été une année terrible pour le Moyen-Orient. Il serait inopportun de faire des prévisions à long terme sur la région. Une seule certitude, le chemin vers la paix est encore très long.