(VOVWORLD) - Le moins que l’on puisse dire de l’année 2017, c’est qu’elle n’aura pas été celle de la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Elle y aura au contraire été vécue à l’heure des essais nucléaires et des tirs de missiles, qui tous, ont été accompagnés d’un regain de tension.
La RPDC a procédé le 29 novembre dernier au tir d'un nouveau type de missile balistique intercontinental (ICBM), le Hwasong-15 |
Il n’est pas exagéré de prétendre que la diplomatie aura été tenue en échec en cette année 2017. Tir de missile ou essai nucléaire, escalade verbale, sanctions… Telle est la triade infernale qui semble pour l’instant rythmer la crise…
Des sanctions toujours plus lourdes, toujours plus ignorées
Il s’avère que plus les sanctions internationales prises à son encontre s’alourdissent, plus la République populaire démocratique de Corée multiplie les essais nucléaires et les tirs de missiles.
En l’espace de 11 ans, ce ne sont pas moins de neuf trains de sanctions onusiennes qui ont été imposés à la RPDC, le plus récent remontant au 11 septembre 2017. Mais très manifestement, la RPDC a décidé de passer outre puisqu’elle a procédé le 29 novembre dernier au tir d'un nouveau type de missile balistique intercontinental (ICBM), le Hwasong-15, dont la portée théorique - près de 13.000 kilomètres - pourrait lui permettre de frapper l'ensemble du territoire américain.
En 2017, la RPDC aura procédé au total à 15 tirs de missiles dont 3 missiles balistiques intercontinentaux, ce qui a permis à Kim Jong-un de déclarer que son pays était devenu une puissance nucléaire à part entière.
Une diplomatie tenue en échec
Le tir du 29 novembre aura eu pour principal effet de faire perdre patience à Washington qui a réagi en réinscrivant la RPDC sur la liste des Etats soutenant le terrorisme. « Réinscrivant », car elle en avait été retirée en 2008, sous l’administration de Bush. Cette nouvelle mise à l'index expose la RPDC à un niveau de sanction maximal puisque sont pénalisés toute personne et tout pays maintenant des échanges commerciaux avec elle.
La plupart des experts estiment toutefois que par cet acte, les Etats-Unis ont refermé la porte des négociations et aggravé les tensions.
2017 aura donc été « l’annus horibilis » pour la diplomatie en péninsule coréenne. Dans ce contexte, les quelques signes de bonne volonté qui ont été observés en ces premiers jours de 2018 - il n’est pas tout à fait exclu qu’une délégation nord-coréenne participe aux JO d’hiver de Pyeongchang - laissent entrevoir l’esquisse d’une éclaircie, qui, aussi infime soit-elle, est forcément bonne à prendre.