Crise migratoire : l’Europe toujours dans l’impasse

(VOVworld) - Toujours pas de solution en vue! Même si le nombre de réfugiés a diminué en 2016, l'Union Européenne patine encore. A vrai dire, elle semble dépassée par cette crise migratoire à laquelle est est confrontée depuis maintenant un peu plus de deux ans.

Crise migratoire : l’Europe toujours dans l’impasse - ảnh 1

Du renforcement des contrôles frontaliers à l'expulsion des récalés du droit d'asile en passant par la fermeture de la route des Balkans, Bruxelles en aura essayé des mesures... Mais pour l'instant, force est de constater qu'aucune ne s'est avérée efficace et que le flux de migrants, même s'il a diminué, n'a pas tari pour autant.   

Au cours d’un sommet organisé en septembre dernier à l’initiative des Etats-Unis, le président américain a tiré la sonnette d'alarme. Pour Barack Obama,  les engagements pris ne sont pas à la hauteur de la situation, laquelle relève de l'urgence la plus absolue, d'autant plus que de nouveaux risques inhérents à cette crise migratoire se sont fait jour, notamment en Europe.   

Des risques d'autant plus accrus...

Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 7.200 migrants et réfugiés sont morts ou ont disparu en 2016, dont la plupart en Méditerranée: un chiffre en hausse de plus de 20% par rapport à 2015.

Le fait que l’Europe a renforcé la lutte contre les réseaux de passeurs et multiplié les patrouilles en mer oblige les migrants à recourir à de nouvelles routes, plus dangereuses. Quant au trafic des êtres humains, et en particulier des enfants, il se développe à mesure que le flux migratoire peine à se résorber.    

Que ce soit en Syrie, en Afghanistan ou en Irak, la situation est toujours aussi dramatique, et naturellement, les migrants continuent de déferler sur le Vieux continent, sans toujours se rendre compte qu'ils servent parfois de cheval de Troie aux terroristes, lesquels ont d'ailleurs lancé de nombreuses attaques en 2016.   

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... que la crise reste pour l'instant sans issue

Lors de la conférence des ministres de l’Intérieur de l’UE qui s'est tenue en novembre dernier à Bruxelles, le ministre allemand Thomas de Maiziere a reconnu que les pays membres restaient divisés en ce qui concerne leur part de responsabilité dans l'accueil des migrants. Alors que les pays de l’Ouest se déclarent prêts à ouvrir leurs frontières, ceux de l’Est protestent énergiquement contre les quotas qu'ils jugent trop contraignants, préférant apporter une contribution financière ou d’autres formes de soutiens. La Hongrie et la Slovaquie ont même déposé des plaintes devant la Cour de justice de l’UE pour dénoncer ces fameux quotas de migrants.

En attendant, Bruxelles doit s’efforcer de répartir 160 000 demandeurs d'asile, qui se trouvent toujours coincés en Italie ou en Grèce. Mais force est de constater que la tâche n'a rien d'aisé, et que pour l'instant, la situation n'évolue pas beaucoup. Selon un dernier bilan, seulement 6% des 66 milles migrants qui se trouvaient en Grèce ont été admis par un pays membre de l’UE. Quant aux 94% restants, ils vivent tant bien que mal dans des centres d’accueil surchargés, dans l'attente d'une hypothétique réponse à leurs demandes  d’asile.

C’est dans ce climat de crainte que l’Europe accueille la nouvelle année 2017. La crise migratoire est comme la goutte d’eau de trop dans un vase déjà rempli de division, de violence et d’instabilité… Un tableau morose, donc, que l'on aura bien du mal à éclaircir...     


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