L'avenir de l'UE en question à Bratislava

(VOVworld) - Les dirigeants européens se retrouveront vendredi à Bratislava, la capitale slovaque, pour discuter de l’avenir de l’Union européenne après le Brexit.    Un certain nombre de propositions destinées à remettre l’Europe en marche ont été avancées. Mais les 27, car ils ne seront que 27 à participer à ce sommet, pourront-ils trouver une voix commune ?


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Ce premier sommet après le référendum sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne devrait être axé sur les réponses à apporter au Brexit, justement, mais aussi sur la crise migratoire, la défense, la lutte anti-terroriste et l’économie.

Relancer l’Europe

Le Brexit et la crise migratoire devraient être les thèmes dominants de ce sommet.  Dans la lettre d’invitation qu'il a adressée aux dirigeants des 27 pays participants - le Royaume-Uni ne sera pas représenté à Bratislava -, le président du Conseil européen a estimé qu’ignorer les leçons du Brexit serait une « erreur fatale » pour l’Union européenne. Le vote des Britanniques est « aussi une tentative désespérée de répondre aux questions que des millions d’Européens se posent quotidiennement », a ajouté Donald Tusk, en citant « les questions sur les garanties de sécurité des citoyens et de leur territoire, les questions de protection de leurs intérêts, de leur héritage culturel et de leur mode de vie ». Donald Tusk a aussi demandé aux dirigeants européens d'apporter une réponse à la crise migratoire dès ce sommet pour une « Europe en paix ». Il a par ailleurs affirmé que ce sommet à 27 à Bratislava constituerait un « tournant décisif pour protéger les frontières extérieures de l’Union ».

Mais les participants seront aussi appelés à prendre des mesures pour mieux protéger l’Europe du terrorisme. 4 jours avant le sommet, la France et l’Allemagne ont proposé un plan commun pour donner une nouvelle impulsion à la politique européenne de défense. Berlin et Paris veulent transformer l’UE en une alliance militaire capable d’opérations de grande envergure à l’étranger ou sur le front domestique. « Il est grand temps de renforcer notre solidarité et les capacités européennes de défense afin de protéger plus efficacement nos frontières et les citoyens de l’Union européenne », peut-on lire dans le communiqué commun qui a été publié. Dans son discours de l’Union prononcé le 14 septembre, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a quant à lui demandé instamment aux Etats membres de trouver des solutions plus efficaces en matière de lutte anti-terroriste, rappelant que 14 attentats terroristes avaient eu lieu en Europe en une seule année. Il a même plaidé pour un quartier général unique dans l’Union européenne.

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Des défis majeurs

Il est indéniable que ce sommet est crucial pour l’avenir de l’Europe. Mais il ne faut pas en attendre trop. C’est en tout cas ce que les dirigeants européens ont laissé entendre. Jean-Claude Juncker lui-même a reconnu dans son discours de l’Union que les pays membres étaient divisés encore sur trop de questions. Le fait que le chef de la diplomatie luxembourgoise Jean Asselborn a demandé mardi d’exclure la Hongrie de l’Union européenne, accusant celle-ci de s'être détournée des valeurs fondamentales de l'Union en fermant ses frontières, montre bien à quel point les dissenssions  sont effectivement présentes.   

Le commerce est un autre point de discorde. Pour faire face à la concurrence, certains pays appelent à multiplier les instruments de défense commerciale dans l’Union européenne, quitte à se faire les apôtres d'un protectionnisme à peine déguisé, alors que d’autres plaident pour une amélioration de la compétitivité. Par ailleurs, la signature du traité de partenariat transatlantique de commerce et d’investissement Union européenne-Etats-Unis et de l’accord économique et commercial global Union européenne-Canada  constituent là-encore, des sujets de discorde.

Les 27 pourront-ils relever tous ces défis et trouver une voix commune pour une vraie refondation de  l’Europe ? Réponse à Bratislava ce vendredi.
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