(VOVWORLD) - C’est en Allemagne qu’Emmanuel Macron a choisi d'effectuer son premier
déplacement en tant que président de la République, lundi 15 mai. La
Chancelière allemande Angela Merkel a multiplié les gestes de bonne volonté sur son projet de
"refondation" de l'Europe et assuré vouloir rétablir une confiance
pleine et entière entre l’Allemagne et la France.
Le nouveau président français Emmanuel Macron a
rendu visite à Angela Merkel pour son premier déplacement à l'étranger. Photo THX/AVI
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Comme Nicolas
Sarkozy et François Hollande en leur temps, le nouveau président français a
rendu visite à Angela Merkel pour son premier déplacement à l'étranger. A
Berlin, il lui a affirmé le rôle important de l’alliance franco-allemande dans
la relance de l’Europe face à la montée des populismes et au risque de
délitement de l’Union après le Brexit.
Refondation de l’Europe, une priorité de
la France
Emmanuel Macron
l'a martelé au cours de la campagne : il souhaite une plus grande intégration
de la zone euro : une gouvernance commune, un budget autonome doté d'une «
capacité d'emprunt » et même une harmonisation sociale et fiscale. Lors de son
investiture le 14 mai, le plus jeune président de la République française a promis de remettre l’Europe en
marche.
Pas de tabou
Au cours de leur
entretien, la chancelière allemande et le nouveau président français ont décidé
de travailler immédiatement sur des projets communs de court terme et d’établir
une feuille de route pour consolider le projet européen et l’union monétaire. Illustration
éclatante de leur volonté commune Angela Merkel, jusque-là très réticente, a
lâché que "du point de vue allemand, il est possible de changer
les traités si cela fait sens". Les projets de refonte d'Emmanuel Macron
concernent le fonctionnement de la
zone euro et impliqueraient une
ratification de l'ensemble des pays européens. Pour rassurer sa partenaire
allemande, il a affirmé «qu’il n’était pour lui pas question de mutualiser les dettes "du
passé" dans la zone
euro. Il a aussi promis des réformes en France, s'engageant à "restaurer une
confiance pleine et entière" avec Berlin. Sur les questions commerciales, M. Macron a répété
vouloir « une Europe qui protège
mieux » et avec « moins de naïveté » face aux
pratiques de dumping.
Ce
déplacement du nouveau président français devrait permettre non seulement de
donner un coup de pouce à la coopération franco-allemande, coopération qui n’a
cessé de se renforcer depuis la signature le 22 janvier 1963 du Traité de
l’Elysée entre le président Charles de Gaulle et le chancelier allemand Konrad
Adenauer, mais aussi d’affirmer la volonté commune de ces deux locomotives
économiques d’oeuvrer ensemble à une vraie refondation de l’Europe en pleine
crise.