(VOVworld) - Aux Etats-Unis, la commission des affaires extérieures de la chambre des représentants américains a cru bon d’adopter mercredi un “projet de loi sur les droits de l’homme au Vietnam”, qui, en plus d’être dénué d’objectivité, se base sur des informations erronées. Le texte en question n’apporte aucune lumière sur ce qu’est la réalité vietnamienne en matière de droits de l’homme, mais surtout, il se dresse comme un obstacle au dialogue que le Vietnam et les Etats-Unis entendent bien poursuivre sur ce dossier.

Le Vietnam et les Etats-Unis ont des positions divergeantes sur les droits de l’homme. C’est une réalité qu’il serait bien difficile de prétendre nier. Mais cela ne signifie pas que les droits de l’homme sont bafoués au Vietnam. Comme l’a fort justement rappelé Đặng Dũng Chí, Directeur adjoint de l’Institut d’études sur les droits de l’homme, de l’Académie nationale de politique et d’administration publique Ho Chi Minh, aussitôt après son adhésion à l’ONU en 1977, le Vietnam a participé aux conventions internationales relatives aux droits de l’homme. Il est d’ailleurs signataire de la quasi-totalité des conventions en question, ce qui l’engage, comme il l’a abondamment prouvé au cours de ces dernières années, notamment en 2009, avec la présentation d’un rapport au conseil des droits de l’homme de l’ONU. Mais surtout, depuis qu’il a mis en place le renouveau, le Vietnam s’emploie à élaborer et à perfectionner son système juridique, afin de garantir au mieux les droits de l’homme. Et de fait, les droits de l’homme ne cessent de s’affirmer au Vietnam.  Đặng Dũng Chí: “Si l’on se base sur les critères relatifs aux droits de l’homme, on peut constater que les acquis obtenus par le Vietnam dans ce domaine consistent en plus de libertés accordées à la population dans l’exercice de ses activités économiques. Les Vietnamiens sont libres de choisir leur domicile, de choisir leur poste de travail, de  se rendre à l’étranger ou de rentrer au Vietnam, s’ils sont à l’étranger. Tout le monde est égal devant la loi et peut exprimer ses opinions dans les mass-médias. Tout le monde a le droit de porter plainte et de dénoncer les activités illégales constatées au niveau des autorités. L’accès à l’information s’est également amélioré, de même que la vie économique, sociale et culturelle. En fait, le droit à l’éducation, l’accès aux services sanitaires, la protection des individus et l’environnement se sont eux-aussi améliorés. Toute la population, que ce soit en zone urbaine ou dans les régions lointaines et reculées, peut jouir de ces libertés.”  

Ces dernières années, le Vietnam a obtenu de nombreux acquis dans la garantie des droits de l’homme et ses efforts ont été reconnus par la communauté internationale. Le pays aide aussi la communauté internationale à mieux comprendre la réalité des droits de l’homme au Vietnam. Đặng Dũng Chí: “Le Vietnam dialogue de plus en plus activement avec les pays et les organisations internationales sur cette question des droits de l’homme. Il y a plusieurs formes de dialogues: entre les Etats, entre les gouvernements, entre les parlementaires, entre les organisations populaires… En d’autres termes, nous sommes prêts à répondre à toutes les questions que les organisations internationales, les individus et les nations posent au Vietnam. Nous n’éludons aucune question. Et c’est un point important, car c’est vraiment par le dialogue que nous pourrons aider nos interlocuteurs à nous comprendre.”  

La réalité des droits de l’homme n’est pas la même d’un pays à l’autre. Elle dépend    du niveau de développement et de la situation de chaque nation. Mais le Vietnam est toujours prêt à dialoguer avec les organisations internationales et les nations, dont les Etats-Unis, afin de renforcer la compréhension réciproque et d’éclaircir les points de divergence, et pas seulement en matière de droits de l’homme. Encore faut-il que ce dialogue soit basé sur l’égalité, le respect mutuel et la non-inrégence dans les affaires d’autrui, ce qui ne peut que renforcer l’exercice des droits de l’homme. L’adoption par la Commission des affaires extérieures de la Chambre des représentants américains d’un “projet de loi sur les droits de l’homme au Vietnam” contenant des informations erronées traduit un manque de bonne volonté et nuit aux bonnes relation entre les deux pays. L’opinion publique estime que les divergences entre le Vietnam et les Etats-Unis dans le domaine des droits de l’homme doivent être débattues dans un esprit constructif et sur la base de respect mutuel, afin de renforcer la compréhension réciproque et d’améliorer les relations bilatérales.

Thu Hoa